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Jeux - Page 4

  • Hélène Rollès

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    Hélène Rollès

    Hélène Rollès est une chanteuse et comédienne française née le  au Mans. Elle est principalement connue pour sa carrière de chanteuse dans les années 1990, et pour son rôle d'Hélène Girard depuis 1992 dans les séries Premiers baisersHélène et les GarçonsLe Miracle de l'amourLes Vacances de l'amour et actuellement Les Mystères de l'amour.

    La carrière d'Hélène Rollès commence au cinéma en 1979 après avoir répondu à une petite annonce du journal Paris Match. Elle n'a que 12 ans lorsqu'elle tourne dans le film Le Mouton noir de Jean-Pierre Moscardo, aux côtés de Jacques Dutronc et Brigitte Fossey. Elle y incarne Alice, jeune fille tiraillée entre ses grands-parents autoritaires et son père attachant et marginal qu'elle adore. Cette expérience cinématographique lui permet de faire ses premières apparitions télévisées, notamment dans Les Rendez-vous du dimanche, émission présentée par Michel Drucker.

    Hélène Rollès se voit proposer un petit rôle dans Le Marginal mais la jeune fille refuse, préférant se consacrer à sa vie de collégienne.

    Sa carrière prend une autre envergure lorsqu'elle rencontre Dorothée et Jean-Luc Azoulay le  lors d'un concert de Dorothée au Mans, sa ville natale.
    Elle intègre rapidement la grande famille d'AB Productions en travaillant tout d'abord au service courrier du groupe.
    Sa carrière de chanteuse est lancée en 1988 lorsque Jean-Luc Azoulay lui écrit son premier single, Dans ses grands yeux verts. Dans la foulée, elle enregistre aussi trois chansons consacrées au dessin animé Candy (Le Noël de CandyDors petite Candy et La Ballade de Candy).

    Convaincu du potentiel de la jeune fille, l'auteur-producteur lui fait enregistrer un album entier Ce train qui s'en va, en 1989, soutenu par plusieurs singles : Ce train qui s'en vaSarah et Jimmy, Jimmy. L'album ne rencontrera qu'un succès mitigé en France. Toutefois, sa musique s'exporte bien en Asie et elle se produit en première partie des concerts de Dorothée en Chine en  et au printemps 1991.

    Le succès n'est pas encore au rendez-vous, mais Hélène Rollès multiplie les apparitions promotionnelles dans les émissions jeunesse de TF1 produites également par AB (Club DorothéeJacky Show). Ses premiers clips sont diffusés très régulièrement à l'antenne. Elle apparaît dans plusieurs épisodes de la sitcom Pas de pitié pour les croissants et dans un épisode de Salut les Musclés.

    Jean Luc Azoulay entretient sa carrière de chanteuse en lui faisant enregistrer plusieurs génériques de dessin animés du Club Dorothée comme Makko (édité en 45 tours), Magique Tickle Drôle de fée en 1991, puis Meg la sorcière et Don Quichotte en 1992.

    Hélène Rollès devient également l'une des actrices de la comédie musicale Retour à Diguedondaine, qui se joue au Champ-de-Mars à Paris, pour 12 représentations pendant les fêtes de Noël 1989 et qui fait suite à un spectacle de Dorothée présenté à Paris quelques années plus tôt. Elle réitère l'expérience les années suivantes dans deux nouvelles comédies musicales intitulées Avec une chanson et Rock n'Twist qu'elle joue à Paris, toujours au Champ-de-Mars, pendant les fêtes de Noël 1990 et 1991. Lors de ces trois spectacles destinés aux enfants, Hélène Rollès interprète quelques-unes de ses premières chansons en solo (SarahJe suis venue à Paris...) mais aussi des chansons inédites avec le reste de la troupe (Ariane, Jacky, Patrick et Corbier), écrites et composées pour l'occasion par Jean-Luc Azoulay et Gérard Salesses.

    Elle interprète Hélène Girard, la grande sœur de Justine, dans la sitcom à succès Premiers baisers, diffusée sur TF1 à partir de . Elle tourne dans une cinquantaine d'épisodes. L'engouement pour la jeune femme est immédiat, au point que Jean-Luc Azoulay décide de créer, en 1992, une nouvelle sitcom centrée sur son personnage et baptisée Hélène et les Garçons.

    Hélène et les Garçons devient instantanément un succès sans précédent à la télévision. Cette série retraçant les histoires de cœur d'une bande d'étudiants à l'université réalise des scores d'audience exceptionnels, réunissant jusqu'à 6 500 000 téléspectateurs chaque soir. Le succès de la série dépasse les frontières, puisqu'elle est adaptée et tournée pour l'étranger, notamment aux États-Unis, en Russie et dans beaucoup de pays d'Europe (République Tchèque, Hongrie, Norvège, Espagne, Danemark, Suède...).

    Le triomphe inattendu de la série permet à Hélène Rollès, qui est également l'interprète du générique intitulé Pour l'amour d'un garçon (n°4 au Top 50), de s'imposer musicalement. Son second album sort fin 1992 et s'écoule à plus de 700 000 exemplaires. Un autre single sera exploité, Peut-être qu'en septembre, qui se classera 11e du Top 50. Une première vidéo-cassette de clips est éditée dans le commerce. La jeune artiste est alors sur-médiatisée et accumule les couvertures de magazines et les apparitions à la télé, au point de devenir la plus grande star des adolescents entre 1992 et 1995. À l'été 1992, AB Productions lance son nouveau magazine mensuel : le Club Plus, devenu l'année suivante Télé Club Plus. Le magazine consacre de nombreux articles, reportages et couvertures à la jeune comédienne-chanteuse. D'autres magazines AB sortent dans la foulée et consacrent de très nombreux numéros spéciaux autour d'Hélène, de ses chansons et de la série : Dorothée magazine hors-sérieClub plus hors-sérieVedette plus...

    La carrière d'Hélène atteint son apogée en 1993. En effet, alors qu'Hélène et les Garçons continue de cartonner sur TF1, elle publie son album le plus populaire, Je m'appelle Hélène, qui atteint les 900 000 exemplaires vendus. Je m'appelle Hélène reste son titre le plus célèbre, un tube classé 5e au Top 50. Deux autres singles seront extraits : Dans les yeux d'une fille et Amour secret. Cet album sort notamment en Chine, au Japon, en Russie et en Grèce, mais également en format vidéo, reprenant les clips diffusés régulièrement au Club Dorothée.

    En , elle déclenche une émeute spectaculaire lors de son passage au MIDEM de Cannes. La renommée d'Hélène est telle qu'AB Productions lance la carrière d'Anthony Dupray avec un titre qui lui est consacré, Autour de toi, Hélène.

    Elle monte sur scène, pour la première fois en vedette, au Zénith de Paris pour sept représentations et en tournée en France du  au . Elle y interprète les plus grands succès de ses deux premiers albums et la quasi-totalité de son nouvel et troisième album. Elle y reprend également le titre Dona dona, qu'elle chante aussi en duo avec Dorothée dans une émission de l'animatrice. La vidéo du concert sort début 1994.

    En , Hélène Rollès est nommée aux Victoires de la musique dans la catégorie révélation de l'année. Elle fait la une du journal anglais Sunday Times qui l'a rebaptisée « The New Bardot » et les éditions Montjoie publient la biographie Je m'appelle Hélène, auquel a collaboré Jacques Pessis. Son fan-club officiel est créé la même année et un important merchandising est alors créé à l'effigie de la chanteuse (pin's, tee-shirts, cartes postales, fanzine…).

    Les nombreuses émissions de Dorothée auxquelles elle participe régulièrement la font bénéficier d'une grande exposition. Outre ses passages répétés au Club Dorothée, elle apparaît aussi dans les émissions spéciales de l'animatrice (Le Cadeau de la rentréeDorothée Rock'n'roll ShowClub PlusLe Noël de l'amitié, Les Clubs d'or, Les Super Club Dorothée, Le Cyber Club Dorothée...). En , le magazine Envoyé Spécial sur France 2 consacre un reportage à son incroyable succès. Elle participe à l'opération « Pièces jaunes » et devient marraine de la SPA à Noël 1994. La série fait l'objet d'un livre, toujours aux Éditions Montjoie, Hélène et les garçons, la saga, qui sort au printemps 1994.

    À l'automne 1994, Hélène sort son 4e album, Le Miracle de l'amour (en partie enregistré aux États-Unis, à Nashville) qui se vend à 350 000 exemplaires. Même si l'album est un succès, aucun des trois singles extraits (Le Miracle de l'amourMoi aussi, je vous aime et Imagine) n'arrivera à s'imposer véritablement. La vidéo des clips est, comme les années précédentes, commercialisée après la sortie de l'album.

    Hélène et les Garçons s'interrompt fin 1994 pour laisser place à une suite, Le Miracle de l'amour, lancée en  sur TF1. Cette nouvelle sitcom AB met en scène Hélène Girard et ses amis, qui habitent désormais en communauté dans une grande maison. Même si la série ne rencontre pas le même succès que la précédente, elle réunit tout de même autour de 4 millions de téléspectateurs chaque soir.

    Le succès d'Hélène Rollès sur scène ne se dément pas, puisqu'elle se produit à Bercy en  le temps de six concerts complets, un spectacle dans lequel elle est vêtue d'un costume de métal dessiné par Paco Rabanne. Son entrée sur scène se fait sur le haut d'une immense guitare inclinée vers le public. S'ensuit une tournée du  au , en France, Belgique, Suisse et même en Norvège, à Bergen, pays dans lequel elle devient célèbre et où elle obtient également un disque d'or pour Je m'appelle Hélène. Lors de sa prestation sur scène en Belgique en 1995, elle est entartée par le célèbre entarteur de personnalités Noël Godin.

    Les premiers signes de fatigue se font sentir lorsqu'Hélène Rollès s'évanouit sur scène pendant son premier concert à Bercy, en 1995. Après cette seconde tournée, elle décide donc de prendre du recul sur sa carrière. Son personnage disparaît progressivement du Miracle de l'amour et n'est pas présent au début des Vacances de l'amour, nouvelle émanation d'Hélène et les Garçons.

  • Béziers (Hérault) : cinq (5) femmes interpellées dans une enquête pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste"

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    Béziers (Hérault) : (5) cinq femmes interpellées dans une enquête pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste"

    Selon les informations de France Télévisions, l'une des femmes interpellées à Béziers est soupçonnée d'avoir préparé un attentat visant une cible à Montpellier.

    Cinq femmes soupçonnées de vouloir commettre un attentat ont été interpellées dans la nuit de samedi 3 à dimanche 4 avril, à Béziers (Hérault), a appris France Télévisions. Une jeune femme de 18 ans était particulièrement visée par l'opération. Ses trois sœurs et sa mère ont également été arrêtées. Au moins une mineure figure parmi les personnes interpellées. Selon nos informations, elles préparaient une attaque dans la ville voisine de Montpellier.

    Les gardes à vue des quatre femmes majeures ont de nouveau été prolongées pour 48 heures, a appris France info de source judiciaire, lundi soir. La garde à vue de la sœur mineure a en revanche été levée.

    Contrairement à ce qui avait été avancé dans un premier temps, aucune arme n'a été saisie sur les lieux, affirme une source judiciaire à France info. Néanmoins, des produits, en cours d'analyse, pouvant entrer dans la composition d'explosifs ont été découverts, dans la chambre de la jeune femme.

    Selon France 3 Occitanie, l'interpellation s'est déroulée rue Franco et à La Résidence Le Triangle (quartier voisin) , dans le quartier de La Devèze à Béziers, et les forces de l'ordre étaient toujours sur place, dimanche midi. Le parquet national antiterroriste mène l'enquête pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Les téléphones et ordinateurs de ces cinq personnes vont être exploités. La principale suspecte va être entendue dès ce dimanche. Sa garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures.

    En déplacement dans un centre de vaccination à Marcq-en-Barœul (Nord), le ministre de l'Intérieur a fait valoir que "la menace terroriste" en France était "extrêmement forte". "Je ne sais pas encore si c'est un attentat déjoué, a aussi dit Gérald Darmanin. Mais des menaces graves étaient concordantes et c'est à bon droit que la DGSI, sous mon autorité et celle de la justice, est intervenue".

  • L’acteur et scénariste Jean-Pierre Bacri est mort d'un cancer à l’âge de 69 ans L'homme, plusieurs fois primé, figure du théâtre et du cinéma français, occupait une place de choix auprès du public.

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    L’acteur et scénariste Jean-Pierre Bacri est mort d'un cancer à l’âge de 69 ans

    L'homme, plusieurs fois primé, figure du théâtre et du cinéma français, occupait une place de choix auprès du public.

    L'acteur, auteur et scénariste Jean-Pierre Bacri est mort lundi 18 janvier d'un cancer, annonce son agente, Anne Alvares-Correa à l'AFP. Il était âgé de 69 ans. L'homme, plusieurs fois primé, figure du théâtre et du cinéma français, occupait une place de choix auprès du public pour ses rôles d'anti-héros râleurs et désabusés mais profondément humains.

    Césarisé cinq fois

     

    Il avait ainsi reçu cinq César, quatre fois le trophée du meilleur scénario avec son ex-compagne Agnès Jaoui (pour Smoking/No SmokingUn air de familleOn connaît la chanson et Le Goût des autres) et une fois celui du meilleur acteur dans un second rôle pour On connaît la chanson. Il a été nommé six fois pour le César du meilleur acteur (pour Kennedy et moiLe Goût des autresLes SentimentsCherchez HortenseLa Vie très privée de Monsieur Sim et Le Sens de la fête).


    Parfois catalogué comme l'acteur d'un seul rôle, celui de l'éternel bougon, il détestait pourtant qu'on lui colle "cette étiquette" : "Je ne joue pas toujours des personnages râleurs !", s'était emporté l'acteur auprès de l'AFP en 2015.
    Pour Bacri, qui n'aimait pas les héros et "ne cro(yait) pas aux types éclatants de bonheur""traquer le vécu, la sobriété, la pudeur" et "refuser la tricherie" étaient une profession de foi.

    Contre toute chapelle

    Dans les rôles qu'il choisissait, ou ceux qu'il écrivait avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri pourfendait le sectarisme culturel, le conformisme, les chapelles, la servilité...
    C'est son père qui lui avait transmis cette morale, lors de son enfance à Castiglione (Algérie), où il naît en mai 1951. Facteur, il travaillait le week-end dans le cinéma de la ville et avait fait découvrir le 7e Art à son fils.

     


    En 1962, la famille émigre à Cannes, où Jean-Pierre Bacri entreprend des études de lettres. Quand il monte à Paris et pousse la porte d'un cours d'art dramatique, c'est d'abord l'écriture qui l'intéresse. En 1977, il écrit sa première pièce, Tout simplement, vite suivie de trois autres. Parallèlement, Jean-Pierre Bacri décroche de petits rôles à la télévision et sur les planches. En 1982, son personnage de proxénète dans Le Grand Pardon d'Alexandre Arcady le fait connaître du grand public. Deux ans plus tard, il est nommé aux César comme meilleur acteur dans un second rôle pour son personnage de flic dépassé et taciturne dans Subway de Luc Besson.

     

    Les "Jacri"

    Mais son talent n'éclate vraiment qu'au côté d'Agnès Jaoui qu'il rencontre en 1987 au théâtre dans L'anniversaire de Pinter. Très vite, les "Jacri" - comme les surnommait Resnais - mettent en commun leur humour acide et leur don d'observation pour écrire à quatre mains. Leur première pièce, Cuisine et dépendances (1992) est un succès vite adapté au cinéma, tout comme Un air de famille (1996).

     


    Alain Resnais fait appel à eux pour les scenarii de Smoking/NoSmoking (1993) et On connaît la chanson (1997). Puis Agnès Jaoui passe derrière la caméra pour Le goût des autres (2000).

     

    "Droit à la paresse"

    Ces dernières années, l'acteur tournait moins, se limitant à deux films par an et revendiquant son droit à la paresse. En 2017, il avait également joué dans Grand froid de Gérard Pautonnier et Santa et Cie d'Alain Chabat.

     

    Et dans Le Sens de la fête d'Olivier Nakache et Eric Toledano, il est irrésistible dans le rôle de Max, organisateur d'un mariage où rien ne se déroule comme prévu, un rôle d'éternel bougon taillé sur mesure. Parmi ses tout derniers films, Place publique, d'Agnès Jaoui, en 2018.

     

  • L’acteur et scénariste Jean-Pierre Bacri est mort d'un cancer à l’âge de 69 ans L'homme, plusieurs fois primé, figure du théâtre et du cinéma français, occupait une place de choix auprès du public.

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    L’acteur et scénariste Jean-Pierre Bacri est mort d'un cancer à l’âge de 69 ans

    L'homme, plusieurs fois primé, figure du théâtre et du cinéma français, occupait une place de choix auprès du public.

    L'acteur, auteur et scénariste Jean-Pierre Bacri est mort lundi 18 janvier d'un cancer, annonce son agente, Anne Alvares-Correa à l'AFP. Il était âgé de 69 ans. L'homme, plusieurs fois primé, figure du théâtre et du cinéma français, occupait une place de choix auprès du public pour ses rôles d'anti-héros râleurs et désabusés mais profondément humains.

    Césarisé cinq fois

     

    Il avait ainsi reçu cinq César, quatre fois le trophée du meilleur scénario avec son ex-compagne Agnès Jaoui (pour Smoking/No SmokingUn air de familleOn connaît la chanson et Le Goût des autres) et une fois celui du meilleur acteur dans un second rôle pour On connaît la chanson. Il a été nommé six fois pour le César du meilleur acteur (pour Kennedy et moiLe Goût des autresLes SentimentsCherchez HortenseLa Vie très privée de Monsieur Sim et Le Sens de la fête).


    Parfois catalogué comme l'acteur d'un seul rôle, celui de l'éternel bougon, il détestait pourtant qu'on lui colle "cette étiquette" : "Je ne joue pas toujours des personnages râleurs !", s'était emporté l'acteur auprès de l'AFP en 2015.
    Pour Bacri, qui n'aimait pas les héros et "ne cro(yait) pas aux types éclatants de bonheur""traquer le vécu, la sobriété, la pudeur" et "refuser la tricherie" étaient une profession de foi.

    Contre toute chapelle

    Dans les rôles qu'il choisissait, ou ceux qu'il écrivait avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri pourfendait le sectarisme culturel, le conformisme, les chapelles, la servilité...
    C'est son père qui lui avait transmis cette morale, lors de son enfance à Castiglione (Algérie), où il naît en mai 1951. Facteur, il travaillait le week-end dans le cinéma de la ville et avait fait découvrir le 7e Art à son fils.

     


    En 1962, la famille émigre à Cannes, où Jean-Pierre Bacri entreprend des études de lettres. Quand il monte à Paris et pousse la porte d'un cours d'art dramatique, c'est d'abord l'écriture qui l'intéresse. En 1977, il écrit sa première pièce, Tout simplement, vite suivie de trois autres. Parallèlement, Jean-Pierre Bacri décroche de petits rôles à la télévision et sur les planches. En 1982, son personnage de proxénète dans Le Grand Pardon d'Alexandre Arcady le fait connaître du grand public. Deux ans plus tard, il est nommé aux César comme meilleur acteur dans un second rôle pour son personnage de flic dépassé et taciturne dans Subway de Luc Besson.

     

    Les "Jacri"

    Mais son talent n'éclate vraiment qu'au côté d'Agnès Jaoui qu'il rencontre en 1987 au théâtre dans L'anniversaire de Pinter. Très vite, les "Jacri" - comme les surnommait Resnais - mettent en commun leur humour acide et leur don d'observation pour écrire à quatre mains. Leur première pièce, Cuisine et dépendances (1992) est un succès vite adapté au cinéma, tout comme Un air de famille (1996).

     


    Alain Resnais fait appel à eux pour les scenarii de Smoking/NoSmoking (1993) et On connaît la chanson (1997). Puis Agnès Jaoui passe derrière la caméra pour Le goût des autres (2000).

     

    "Droit à la paresse"

    Ces dernières années, l'acteur tournait moins, se limitant à deux films par an et revendiquant son droit à la paresse. En 2017, il avait également joué dans Grand froid de Gérard Pautonnier et Santa et Cie d'Alain Chabat.

     

    Et dans Le Sens de la fête d'Olivier Nakache et Eric Toledano, il est irrésistible dans le rôle de Max, organisateur d'un mariage où rien ne se déroule comme prévu, un rôle d'éternel bougon taillé sur mesure. Parmi ses tout derniers films, Place publique, d'Agnès Jaoui, en 2018.

     

  • États-Unis : Joe Biden vainqueur, mais…

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    États-Unis : Joe Biden vainqueur, mais…

    Ce n'est pas tout à fait le scénario dont il rêvait et auquel il s'était préparé. Certes, à près de 78 ans, Joe Biden a enfin été élu président. Mais il espérait un raz de marée démocrate qui aurait remisé le trumpisme aux oubliettes, lui aurait donné le contrôle du Sénat et lui aurait permis de lancer de grandes réformes. Au lieu de ça, il se retrouve avec un pays coupé en deux, divisé comme jamais, un Parti démocrate affaibli qui a perdu des voix chez les Noirs et les Latinos, et probablement une situation de cohabitation très inconfortable. En effet, il faudrait que les démocrates s'emparent de deux sièges au Sénat ? scénario hautement improbable ? pour parvenir à une simple égalité à la chambre haute 50-50.

    Lire aussi Joe Biden, anti-Trump et « réconciliateur en chef »

    Pour le moment, Joe Biden n'a aucun pouvoir sur ce qui va se passer d'ici à l'investiture le 20 janvier. Est-ce que Donald Trump va concéder sa victoire ? Va-t-il y avoir une passation de pouvoir en douceur ? Donald Trump ne semble guère enclin à laisser la place gracieusement à son successeur. Il a dépêché des armadas d'avocats pour essayer de contester les élections dans une demi-douzaine d'États. Vendredi soir, il a tweeté : « Joe Biden ne devrait pas revendiquer faussement la présidence. Je peux le faire aussi. La bataille juridique commence seulement. » Ensuite, dans les deux mois qui lui restent à la Maison-Blanche Donald Trump pourra agir à peu près comme il l'entend. Il risque d'octroyer des contrats à des proches, d'accorder des grâces à des multiples conseillers sous le coup de la justice, et surtout de faire passer toutes sortes de mesures de dernière minute. Ces derniers temps, par exemple, l'administration Trump a imposé de multiples sanctions contre l'Iran qui rendent plus difficile un retour à des négociations futures.

    Un opposant en chef nomme Mitch McConnell

    Une fois en place, Joe Biden va devoir gérer une multitude de crises allant de la pandémie de Covid à la récession économique? Surtout, il va être confronté probablement à un Sénat républicain qui va avoir un droit de veto. Il a face à lui l'homme le plus puissant de Washington, Mitch McConnell, le chef de file des républicains. Si l'on en juge par la présidence Obama, ce dernier va faire de l'obstruction systématique bloquant les nominations et toutes les réformes. En 2008, par exemple, alors que le pays était en pleine crise économique, les républicains avaient freiné tant qu'ils pouvaient le plan de relance de Barack Obama l'obligeant à réduire son montant.

    Les républicains ont déjà commencé. Après avoir laissé le président Trump creuser le déficit, ils se positionnent en chantres de la rigueur fiscale et freinent des quatre fers pour le nouveau plan de relance.

    L'équipe Biden va donc devoir sélectionner des membres de son administration assez modérés pour avoir une chance de plaire à Mitch McConnell et d'être confirmés au Sénat. Ce qui va faire enrager l'aile gauche démocrate. Des Elizabeth Warren ou Bernie Sanders ? jugés beaucoup trop à gauche ? n'ont aucune chance d'être acceptés. Et même Susan Rice, l'ex-conseillère à la Sécurité nationale de Barack Obama pressentie pour prendre la tête du Département d'État risque d'être rejetée, car les républicains lui en veulent pour l'attaque terroriste en Libye contre le consulat américain à Benghazi.

    Lire aussi Philippe Labro ? « Good luck, Mister President ! »

    Finis aussi les rêves d'une présidence à la Franklin Roosevelt, le président qui avait profité de la grande crise de 1929 pour instaurer des réformes profondes. Oubliés ses grands projets en matière d'infrastructures, de lutte contre le réchauffement climatique?

    Comment va-t-il s'y prendre pour faire voter des hausses d'impôts sur les hauts salaires, réformer la Santé, imposer un congé maternité de douze semaines, et surtout lancer un plan de relance pour sauver l'économie ?

    Le seul aspect positif pour les démocrates c'est que Joe Biden et McConnell, qui ont à peu près le même âge, se connaissent et ont forgé des liens sur les bancs du Sénat. McConnell est le seul républicain à avoir assisté à l'enterrement de Beau, le fils de Biden, en 2015. Et il a évité d'attaquer le démocrate sur les affaires douteuses de son autre fils Hunter pendant la campagne. Peut-être vont-ils pouvoir trouver quelques terrains d'entente sur la baisse du prix des médicaments, par exemple, ou sur la nécessité d'injecter de nouvelles aides pour aider l'économie.

    Au pire, si les républicains bloquent tout, Joe Biden pourra toujours imiter Donald Trump et agir par décret et nommer des ministres sans l'aval du Sénat. Mais le plus gros blocage risque de venir de la branche judiciaire qui décide in fine dans ce pays de toutes les réformes. Plus de 220 juges conservateurs ont été nommés à des cours d'appel sous Donald Trump. Et la Cour suprême est dominée aujourd'hui largement par six juges conservateurs contre trois démocrates. Dans son discours vendredi, Joe Biden a appelé à un retour à la civilité en politique. « Il est temps que notre nation se rassemble et se réconcilie. Ça ne va pas être facile mais nous devons essayer. »

  • Communautarisme, insécurité : Bernard Cazeneuve s’inquiète pour la France

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    Communautarisme, insécurité : Bernard Cazeneuve s’inquiète pour la France

    L’ancien ministre de l’Intérieur a accordé une longue interview au Parisien. Bernard Cazeneuve est revenu sur la crise qu’a provoqué l’attentat de Charlie Hebdo. Il a aussi confié que la société a empiré depuis 2011…

    Alors que le procès historique sur les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et de Montrouge commencera mercredi prochain, Bernard Cazeneuve est revenu sur cette crise qui a frappé le pays en 2015. Cet ancien ministre de l’Intérieur a accordé une interview au Parisien ce dimanche 30 août. Il a par ailleurs confié son point de vue concernant l’insécurité qui règne en France. Selon lui, « la violence s'est nouée au cœur de la société, la culture de la confrontation a prospéré, les fractures sont plus profondes désormais qu'à l'époque, le communautarisme a progressé et l'esprit républicain s'est affaissé ». Bernard Cazeneuve s’est dit préoccupé par « tout ce qui contribue à ruiner la confiance » des Français. 

    Les réseaux sociaux, cause de tous les maux ? 

    Le membre du Parti socialiste a délimité la principale cause de ces problèmes grandissants dans la société française : les réseaux sociaux. D’après lui, ils seraient devenus « le vecteur d'expression de toutes les pulsions et parfois des instincts les plus vils ». Il a poursuivi dans Le Parisien : « On peut y insulter son prochain à chaque instant, y détruire des réputations ou des personnes, avec le sentiment narcissique d'avoir administré une correction, ou pire encore d'avoir contribué à une révolution utile. » Bernard Cazeneuve en a profité pour critiquer l’usage de ces plateformes par les hommes et femmes politiques :  « Nombreux sont ceux qui se sont emparés des réseaux sociaux pour en faire un outil de communication où l'outrance domine et où, à longueur de journée, les phrases les plus brèves sont débitées, au service des idées les plus courtes. » 

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    Défiance envers les policiers, communautarisme… 

    Mais Bernard Cazeneuve est particulièrement inquiet des politiques qui comparent les policiers à des « barbares ». « Quand certains soutiennent que le racisme est dans l'ADN de la police, ils sapent l'autorité de l'Etat et la nécessaire confiance dans les institutions », a-t-il ajouté. Il redouterait même « des risques d'embrasement et la possibilité de continuer à faire Nation autour du Pacte républicain ». En effet, l’ex-ministre a glissé au quotidien que le rapport entre la police et la population s’est « incontestablement » abîmé. Il a développé : « Il faut d'abord être intraitable quant au respect par la police des principes déontologiques auxquels elle doit se conformer et sanctionner sévèrement tous les policiers qui manquent à leurs obligations. » Bernard Cazeneuve a d’ailleurs trouvé que l’actuel ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, était souvent « derrière » les forces de l’ordre alors qu’il devrait, selon lui, les diriger, leur « montrer la direction et le chemin ». 

    Enfin, Bernard Cazeneuve n’a pas détourné les yeux concernant la montée du communautarisme qui s’apparente à un « affaissement de la pensée républicaine ». Il a rappelé que « l'adhésion à des valeurs communes, par-delà les appartenances et les croyances de chacun », a permis au pays de faire Nation. Sa remise en cause serait d’ailleurs « un poison lent et funeste », a-t-il affirmé, pointant du doigt « ceux qui l'ont oublié notamment au sein de la gauche ». Sa propre famille politique.

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  • Facebook pourrait interdire les publicités politiques avant la présidentielle US, selon Bloomberg

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    Facebook pourrait interdire les publicités politiques avant la présidentielle US, selon Bloomberg

    (Reuters) - Facebook envisage d'interdire les publicités à caractère politique sur ses réseaux sociaux avant la tenue de l'élection présidentielle américaine en novembre, rapporte vendredi Bloomberg, citant une source proche du dossier.

    Cette possible interdiction est toujours en discussion et n'a pas encore été finalisée, ajoute l'agence.

    Un porte-parole de Facebook a indiqué que le groupe ne souhaitait pas faire de commentaires.

    Le groupe de réseaux sociaux, qui détient Instagram et Whatsapp, fait l'objet de critiques répétées sur sa gestion des publicités à caractère politique et est accusé d'être un vecteur de propagation des "fake news".

    L'an dernier, son concurrent Twitter a interdit les publicités à caractère politique mais Facebook s'est refusé à faire de même, disant ne pas vouloir étouffer le discours politique.

    L'équipe de campagne de Joe Biden, qui brigue la présidence des Etats-Unis pour le camp démocrate, n'était pas joignable dans l'immédiat pour un commentaire.

    Le mois dernier, l'ancien vice-président des Etats-Unis avait publié une lettre ouverte au directeur général de Facebook, Mark Zuckerberg, pour l'inviter à instaurer un système de vérification des informations dans les publicités politiques qui seront diffusées au cours des deux semaines précédant l'élection du 3 novembre.

    L'équipe de campagne du président républicain Donald Trump n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaires.

    (Neha Malara et Elizabeth Culliford, Blandine Hénault pour la version française)

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  • L’homme qui avait menacé Eric Zemmour dans la rue condamné à trois mois de prison avec sursis

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    L’homme qui avait menacé Eric Zemmour dans la rue condamné à trois mois de prison avec sursis

    L’homme s'était filmé en train d'insulter l'éditorialiste alors que celui-ci marchait tranquillement dans la rue.

    En plein confinement, le 30 avril dernier, un homme s’était filmé dans les rues de Paris alors qu’il insultait Eric Zemmour. Il a été condamné, ce mercredi 9 septembre, pour « menaces réitérées de crimes » à trois mois de prison avec sursis et cinq ans de mise à l’épreuve par le tribunal correctionnel de la ville de Paris.

    Selon Le Parisien, le jeune homme est également tenu de travailler, d’effectuer un stage de citoyenneté et est interdit d’entrer directement ou indirectement en contact avec Eric Zemmour.

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    Alors que le journaliste marchait seul dans les rues de la capitale, l’homme de 28 ans s’était filmé en train de l’insulter, de le menacer, et de crier « un petit doigt dans le cul Eric ». Il avait ensuite posté la vidéo sur Snapchat. Dans une seconde vidéo, il avait également affirmé avoir craché sur l’éditorialiste. Une déclaration sur laquelle il était revenu par la suite.

    Le prévenu s’est, durant son procès, dit surpris par la diffusion à grande échelle de la vidéo. Il a également dit regretter son geste : « j’ai réagi comme un gamin. J’ai fait une bêtise ». Eric Zemmour a quant à lui confié, dans sa déposition, avoir « senti le souffle » de son agresseur sur sa nuque.

    L’avocat de Zemmour a quant à lui dénoncé la volonté « d’humilier et de rabaisser » son client. Il a aussi ajouté que, suite à cette vidéo, d’autres individus auraient pu avoir envie « d’aller beaucoup plus loin ».

    Eric Zemmour, paris, valeurs actuelles, fait divers, politique, livres, journalisme, justice, racisme anti-blancs,  Université Paris Diderot - Université de Paris, Rue Thomas Mann, Paris, France