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  • Communautarisme, insécurité : Bernard Cazeneuve s’inquiète pour la France

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    Communautarisme, insécurité : Bernard Cazeneuve s’inquiète pour la France

    L’ancien ministre de l’Intérieur a accordé une longue interview au Parisien. Bernard Cazeneuve est revenu sur la crise qu’a provoqué l’attentat de Charlie Hebdo. Il a aussi confié que la société a empiré depuis 2011…

    Alors que le procès historique sur les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et de Montrouge commencera mercredi prochain, Bernard Cazeneuve est revenu sur cette crise qui a frappé le pays en 2015. Cet ancien ministre de l’Intérieur a accordé une interview au Parisien ce dimanche 30 août. Il a par ailleurs confié son point de vue concernant l’insécurité qui règne en France. Selon lui, « la violence s'est nouée au cœur de la société, la culture de la confrontation a prospéré, les fractures sont plus profondes désormais qu'à l'époque, le communautarisme a progressé et l'esprit républicain s'est affaissé ». Bernard Cazeneuve s’est dit préoccupé par « tout ce qui contribue à ruiner la confiance » des Français. 

    Les réseaux sociaux, cause de tous les maux ? 

    Le membre du Parti socialiste a délimité la principale cause de ces problèmes grandissants dans la société française : les réseaux sociaux. D’après lui, ils seraient devenus « le vecteur d'expression de toutes les pulsions et parfois des instincts les plus vils ». Il a poursuivi dans Le Parisien : « On peut y insulter son prochain à chaque instant, y détruire des réputations ou des personnes, avec le sentiment narcissique d'avoir administré une correction, ou pire encore d'avoir contribué à une révolution utile. » Bernard Cazeneuve en a profité pour critiquer l’usage de ces plateformes par les hommes et femmes politiques :  « Nombreux sont ceux qui se sont emparés des réseaux sociaux pour en faire un outil de communication où l'outrance domine et où, à longueur de journée, les phrases les plus brèves sont débitées, au service des idées les plus courtes. » 

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    Défiance envers les policiers, communautarisme… 

    Mais Bernard Cazeneuve est particulièrement inquiet des politiques qui comparent les policiers à des « barbares ». « Quand certains soutiennent que le racisme est dans l'ADN de la police, ils sapent l'autorité de l'Etat et la nécessaire confiance dans les institutions », a-t-il ajouté. Il redouterait même « des risques d'embrasement et la possibilité de continuer à faire Nation autour du Pacte républicain ». En effet, l’ex-ministre a glissé au quotidien que le rapport entre la police et la population s’est « incontestablement » abîmé. Il a développé : « Il faut d'abord être intraitable quant au respect par la police des principes déontologiques auxquels elle doit se conformer et sanctionner sévèrement tous les policiers qui manquent à leurs obligations. » Bernard Cazeneuve a d’ailleurs trouvé que l’actuel ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, était souvent « derrière » les forces de l’ordre alors qu’il devrait, selon lui, les diriger, leur « montrer la direction et le chemin ». 

    Enfin, Bernard Cazeneuve n’a pas détourné les yeux concernant la montée du communautarisme qui s’apparente à un « affaissement de la pensée républicaine ». Il a rappelé que « l'adhésion à des valeurs communes, par-delà les appartenances et les croyances de chacun », a permis au pays de faire Nation. Sa remise en cause serait d’ailleurs « un poison lent et funeste », a-t-il affirmé, pointant du doigt « ceux qui l'ont oublié notamment au sein de la gauche ». Sa propre famille politique.

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  • Marion Maréchal plus sûre que jamais sur les origines de l’ensauvagement de la société

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    Marion Maréchal plus sûre que jamais sur les origines de l’ensauvagement de la société

    L’ancienne députée identifie “trois phénomènes” permettant d’expliquer les violences de ces derniers mois.

    Comme le reste de la population française, Marion Maréchal constate, impuissante, la violence qui s’abat sur le pays depuis plusieurs mois. « Il y a une barbarie qui s’installe en France. Une violence gratuite, qui, selon moi - et, une fois de plus, je vais choquer les belles âmes -, est le résultat de trois phénomènes », a-t-elle expliqué sur Azur TV.

    « Beaucoup considèrent que l’État est un ennemi »

    Elle identifie d’abord « l’immigration », et précise : « On peut se voiler la face autant qu’on veut, la réalité, aujourd’hui, c’est qu’une grande partie de cette délinquance est alimentée par des jeunes gens d’origine immigrée, souvent de troisième ou quatrième générations dont on constate que non seulement ils se désassimilent, mais ils se désocialisent ».

    L’ancienne élue poursuit que « beaucoup d’entre eux considèrent que l’État est un ennemi et ils s’attaquent à tout ce qui peut le représenter et s’installent dans une forme de violence gratuite à l’égard de tous ceux qui leur tiennent tête, y compris dans la rue. C’est le premier phénomène et je pense que beaucoup trop de gens le taisent parce que c’est au coeur du problème. »

    « Nous avons une justice qui ne fonctionne plus »

    Marion Maréchal identifie aussi « la culture de l’excuse. » « C’est comme au moment du confinement, c’était la même histoire. Comme si la pauvreté était une justification au fait de brûler des voitures et d’attaquer des pompiers. On justifie ces comportements, on les excuse », indique-t-elle aussi à la chaîne de télévision locale. Enfin, l’ex-députée évoque « l’effondrement de la chaîne pénale », et ajoute : « Aujourd’hui, nous avons une justice qui ne fonctionne plus, qui est sous-dotée en moyens, qui est enfermée par un cadre législatif trop laxiste et qui est d’ailleurs menée par des juges qui, pour une partie d’entre eux, adhèrent à une idéologie qui considère que la prison c’est l’école du crime, si tant est qu’il y ait des places en prison ».

  • Communautarisme, insécurité : Bernard Cazeneuve s’inquiète pour la France

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    Communautarisme, insécurité : Bernard Cazeneuve s’inquiète pour la France

    L’ancien ministre de l’Intérieur a accordé une longue interview au Parisien. Bernard Cazeneuve est revenu sur la crise qu’a provoqué l’attentat de Charlie Hebdo. Il a aussi confié que la société a empiré depuis 2011…

    Alors que le procès historique sur les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et de Montrouge commencera mercredi prochain, Bernard Cazeneuve est revenu sur cette crise qui a frappé le pays en 2015. Cet ancien ministre de l’Intérieur a accordé une interview au Parisien ce dimanche 30 août. Il a par ailleurs confié son point de vue concernant l’insécurité qui règne en France. Selon lui, « la violence s'est nouée au cœur de la société, la culture de la confrontation a prospéré, les fractures sont plus profondes désormais qu'à l'époque, le communautarisme a progressé et l'esprit républicain s'est affaissé ». Bernard Cazeneuve s’est dit préoccupé par « tout ce qui contribue à ruiner la confiance » des Français. 

    Les réseaux sociaux, cause de tous les maux ? 

    Le membre du Parti socialiste a délimité la principale cause de ces problèmes grandissants dans la société française : les réseaux sociaux. D’après lui, ils seraient devenus « le vecteur d'expression de toutes les pulsions et parfois des instincts les plus vils ». Il a poursuivi dans Le Parisien : « On peut y insulter son prochain à chaque instant, y détruire des réputations ou des personnes, avec le sentiment narcissique d'avoir administré une correction, ou pire encore d'avoir contribué à une révolution utile. » Bernard Cazeneuve en a profité pour critiquer l’usage de ces plateformes par les hommes et femmes politiques :  « Nombreux sont ceux qui se sont emparés des réseaux sociaux pour en faire un outil de communication où l'outrance domine et où, à longueur de journée, les phrases les plus brèves sont débitées, au service des idées les plus courtes. » 

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    Enfin, Bernard Cazeneuve n’a pas détourné les yeux concernant la montée du communautarisme qui s’apparente à un « affaissement de la pensée républicaine ». Il a rappelé que « l'adhésion à des valeurs communes, par-delà les appartenances et les croyances de chacun », a permis au pays de faire Nation. Sa remise en cause serait d’ailleurs « un poison lent et funeste », a-t-il affirmé, pointant du doigt « ceux qui l'ont oublié notamment au sein de la gauche ». Sa propre famille politique.

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  • L’homme qui avait menacé Eric Zemmour dans la rue condamné à trois mois de prison avec sursis

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    L’homme qui avait menacé Eric Zemmour dans la rue condamné à trois mois de prison avec sursis

    L’homme s'était filmé en train d'insulter l'éditorialiste alors que celui-ci marchait tranquillement dans la rue.

    En plein confinement, le 30 avril dernier, un homme s’était filmé dans les rues de Paris alors qu’il insultait Eric Zemmour. Il a été condamné, ce mercredi 9 septembre, pour « menaces réitérées de crimes » à trois mois de prison avec sursis et cinq ans de mise à l’épreuve par le tribunal correctionnel de la ville de Paris.

    Selon Le Parisien, le jeune homme est également tenu de travailler, d’effectuer un stage de citoyenneté et est interdit d’entrer directement ou indirectement en contact avec Eric Zemmour.

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    Alors que le journaliste marchait seul dans les rues de la capitale, l’homme de 28 ans s’était filmé en train de l’insulter, de le menacer, et de crier « un petit doigt dans le cul Eric ». Il avait ensuite posté la vidéo sur Snapchat. Dans une seconde vidéo, il avait également affirmé avoir craché sur l’éditorialiste. Une déclaration sur laquelle il était revenu par la suite.

    Le prévenu s’est, durant son procès, dit surpris par la diffusion à grande échelle de la vidéo. Il a également dit regretter son geste : « j’ai réagi comme un gamin. J’ai fait une bêtise ». Eric Zemmour a quant à lui confié, dans sa déposition, avoir « senti le souffle » de son agresseur sur sa nuque.

    L’avocat de Zemmour a quant à lui dénoncé la volonté « d’humilier et de rabaisser » son client. Il a aussi ajouté que, suite à cette vidéo, d’autres individus auraient pu avoir envie « d’aller beaucoup plus loin ».

    Eric Zemmour, paris, valeurs actuelles, fait divers, politique, livres, journalisme, justice, racisme anti-blancs,  Université Paris Diderot - Université de Paris, Rue Thomas Mann, Paris, France

  • “On va te violer dans une cave” : Mila menacée pendant ses vacances

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    “On va te violer dans une cave” : Mila menacée pendant ses vacances

    La jeune fille qui avait osé critiquer la religion musulmane et avait été cyberharcelée par la suite a été reconnue lors d’un voyage à Malte.

    Mila et la quiétude, ce n’est pas encore pour maintenant. Selon une information du Canard enchaîné reprise par Marianne, la jeune lycéenne déscolarisée depuis le début de l’année, était en séjour linguistique à Malte au mois d’août. Mais ses vacances ne se sont pas déroulées comme prévu. La jeune adolescente a été une nouvelle fois harcelée, menacée de mort et de viol sur l’île où elle a été reconnue. Le 15 août, dans un restaurant, un homme lui a demandé si elle était Mila. Vérification faite, il s’en est violemment pris à elle dans un premier temps : « On va te violer dans une cave », et lui assénant : « On va violer ta mère ».
     
    Selon la jeune fille, les insultes auraient été proférées « au nom d’Allah ». L’homme l’a également menacée de mort : « Que je ne te revoie pas, sinon je vais t’étrangler ». D’après le Canard enchainé, il aurait également menacé de dévoiler le lieu où elle était en vacances sur les réseaux sociaux.

    Un an avec sursis

    Alerté, le responsable du séjour linguistique auquel elle participait a prévenu la police. L’homme habite en France et a été arrêté le lendemain des faits. Il a été condamné à un an de prison avec sursis.
     
    En juillet, l’avocat de la jeune fille révélait qu’elle avait reçu plus de 30 000 menaces de morts depuis sa sortie sur l’islam. Parmi elles, de violentes diatribes comme : « Je vais t’égorger, je vais te sortir tes tripes et te les faire manger puis je te violerai ensuite », toujours « au nom du Prophète ». En juin, un mineur avait été interpellé pour « menaces de mort »« usurpation d'identité d'un tiers » et « envoi réitéré de messages malveillants ». Il avait déclaré aux enquêteurs « assumer totalement » ses propos et avoir fait « le boulot que les juges et la police ne font pas… ou trop lentement ». Déscolarisée puisque l’Education nationale n’a pas trouvé de structure garantissant sa scolarité, la jeune Mila est désormais dans un internat.

    Mila menacée pendant ses vacances, Mila, homosexualité, valeurs actuelles, homophobie, islam, fait divers, Il-Kalanka Bay, Malte

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  • Lâché par une députée LREM, Macron perd sa majorité absolue à l'Assemblée

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    Lâché par une députée LREM, Macron perd sa majorité absolue à l'Assemblée

    L’élue a voulu “dénoncer le fonctionnement du mouvement” présidentiel tout en restant dans la majorité. 

    LREM s’affaiblit de jour en jour. Alors qu’un nouveau groupe s’est formé à l’Assemblée nationale au début de l’été, composé principalement d’anciens députés macronistes, les défections continuent de se multiplier au sein du parti présidentiel. Ce samedi 29 août, c’est la députée Michèle Crouzet qui a choisi d’adhérer au MoDem, alors qu’elle était initialement affiliée à LREM, rapporte Le Figaro. L’élue avait déjà quitté le parti d’Emmanuel Macron en 2019 mais était restée apparentée au groupe marcheur à l’Assemblée nationale. Elle siégera désormais aux côtés du parti de François Bayrou. 

    « Je ne suis pas une frondeuse » 

    Ainsi Michèle Crouzet semble avoir répondu favorablement à l’appel du président du groupe MoDem à l’Assemblée, Patrick Mignola. « Si demain des parlementaires d’autres groupes que le MoDem veulent nous rejoindre, on les accueillera à bras ouverts. Mon groupe a vocation à s’élargir pour élargir la majorité », avait-il confié au Figaro début août. De son côté, Michèle Crouzet assure qu’avec ce choix, elle « reste fidèle à [ses] convictions politiques »« Je ne suis pas une frondeuse, je ne suis pas contre le président de la République. Je dénonce le fonctionnement du mouvement LREM et je veux travailler dans de bonnes conditions », insiste la députée auprès du quotidien. Elle est la 35e députée à quitter le groupe LREM à l’Assemblée nationale depuis le début de la législature. 

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    Cette défection vers l’allié du MoDem irrite d’ailleurs tout particulièrement les Marcheurs. « Le débat est normal et salutaire, mais en refusant toujours les querelles de partis ou la condescendance d’apparence », avait ainsi déclaré Christophe Castaner début août. François de Rugy avait, lui, invité le MoDem à ne pas « oublier le respect mutuel »« Cette main tendue en plaine ambiguïté estivale est malvenue. Au mieux, c’est complètement inutile, au pire ça brouille l’image de la majorité », avait de son côté réagi le député LREM Bruno Bonnell auprès du Figaro

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  • Erdogan traite les dirigeants français de “cupides et incompétents”

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    Erdogan traite les dirigeants français de “cupides et incompétents”

    Le président turc a attisé les tensions naissantes entre son pays et le duo Grèce-France.

    À ceux qui craignaient de voir la Grèce et la France s’opposer frontalement à la Turquie, Recep Tayyip Erdogan a envoyé un signal clair, dimanche 30 août : si désescalade verbale il doit y avoir, il n’en sera pas l’instigateur… Le président turc a tout simplement accusé les dirigeants grecs et français d’être « cupides et incompétents », rapporte notamment Le Point.

    « À nos ennemis, nous disons : Chiche ! »

    « Le peuple grec accepte-t-il ce qui risque de lui arriver à cause de ses dirigeants cupides et incompétents ? », a lancé le président turc, alors qu’Ankara et Athènes se disputent le partage de très importantes ressources gazières en Méditerranée. Et le chef d’État de poursuivre, comme une mise en garde pour Paris : «  Le peuple français sait-il le prix qu'il devra payer à cause de ses dirigeants cupides et incompétents ? ».

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    Le président turc a même laissé entendre que son pays était prêt à prendre les armes. « Lorsqu'il s'agit de combattre, nous n'hésitons pas à donner des martyrs (…) La question est la suivante : ceux qui s'érigent contre nous en Méditerranée et (au Proche-Orient) sont-ils prêts aux mêmes sacrifices ? », a-t-il interrogé. Et de poursuivre : « À nos ennemis, nous disons : Chiche ! ». Dimanche, le vice-président turc Fuat Oktay, a par ailleurs assuré que l’extension des eaux territoriales grecques à 12 milles marins, contre six actuellement, serait un « casus belli ». Les autorités françaises ont, de leur côté, dénoncé le « comportement escalatoire » de la Turquie.

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  • Quand les “valeurs républicaines” détruisent la France

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    Quand les “valeurs républicaines” détruisent la France

    Aujourd'hui la République et plus encore les “valeurs républicaines” - resucée novlanguienne du droit-de-l'hommisme - sont devenues un véritable credo qu'égrènent tous ceux qui, avant d'être français, se considèrent comme “républicains”. Analyse d' Aram Mardirossianprofesseur agrégé des facultés de droit à l'École de droit de la Sorbonne et directeur d'études à l'École pratique des hautes études.

    République versus res publica. Le choc des mots ou l'ironie de l'histoire. À Rome, la res publica constitue une entité supérieure à la personne de ses dirigeants, à la prospérité de laquelle tous doivent œuvrer. Elle exige la primauté de l'utilité commune sur les intérêts privés des gouvernants, mais aussi de la distanciation entre le principe d'autorité perpétuel et la personne qui exerce temporairement celle-ci. Si la res publica désigne classiquement l'État, sa traduction en “république” a fini par endosser une acception réductrice qui vise un type de régime politique. Or, depuis un demi-siècle, cette République et ses “valeurs” démolissent pan après pan la res publica, l'édifice millénaire que représente l'État, et in fine, détruisent la France.

    La disparition de l'Empire romain en Occident entraîne celle de la res publica en Gaule. L'institution ne ressuscite pas sous les dynasties mérovingienne et carolingienne, nonobstant l'éphémère renovatio imperii projetée par Charlemagne. Le roi considère le regnum comme un élément de son patrimoine privé, qui à sa mort, est divisé entre ses fils à l'instar de ses autres biens. Cette prégnance des règles coutumières de succession franques - la fameuse “loi salique” - est la cause des guerres que se livrent les héritiers, chacun cherchant à annexer les territoires de ses frères. Le régime juridique qui prévaut dans ce contexte est celui de la personnalité des lois. Dans un territoire où cohabitent des peuples différents, ceux-ci préservent leur propre système normatif et, théoriquement, chaque individu serait jugé selon le droit de l'ethnie à laquelle il appartient. Mais progressivement, les antiques lois personnelles s'effacent au profit d'une forme de territorialité du droit.

    Toutefois, dès la fin du IXe siècle, la généralisation du système féodal sanctionne la dislocation de la puissance publique carolingienne qui, par ailleurs, se montre incapable de résister aux invasions normandes, magyares et sarrasines. Hugues Capet, qui impose définitivement sa dynastie en 987, reste un roi fragile dont la réalité du pouvoir ne dépasse guère les limites de ses possessions. Confronté à des seigneurs parfois plus puissants que lui, le Capétien reste cependant le seul dans le royaume à être sacré et cette onction qui atteste son élection divine contribue grandement à sa “survie”. En attendant, dans moult provinces, de simples sires ou châtelains rejettent toute autorité supérieure (roi, prince ou comte), et prétendent exercer souverainement, en leur fief, les prérogatives de la puissance publique. C'est le règne de la seigneurie banale, expression dérivant de “ban”, vocable d'origine germanique qui signifie le pouvoir de commander. Un véritable terrorisme seigneurial s'abat alors sur les populations paysannes. Les termes “district” ou “détroit” qui désignent le ressort territorial de ces châtelains se fondent sur districtio qui suggère la contrainte. Il faut « en finir avec la vision lénifiante du bon seigneur protégeant ses paysans démunis contre la violence. Si cette protection a pu jouer, ce ne fut certes pas contre de lointains envahisseurs, mais plutôt contre les empiétements et dévastations, en son détroit, de quelques tristes sires voisins, ses semblables socialement » (Éric Bournazel).

    Au sein de cette société trifonctionnelle ( oratoresbellatoreslaboratores ), les prémices du salut viendront du premier ordre, et plus spécifiquement, du monachisme militant des Clunisiens qui préfigure la réforme grégorienne. La Paix, puis la Trêve de Dieu lancées par ces soldats du Christ vers l'an mille permettent progressivement de canaliser les violences seigneuriales. Alors, les Capétiens vont, au prix d'un intense labeur d'un demi-millénaire, forger l'État. S'agissant de la res publica, dès l'époque médiévale, la chose (appelée notamment corona, “couronne”) existe avant le mot, qui lui, se généralise au XVIe siècle. Ainsi, l'État n'a pas fait la France à lui seul, mais il y a fortement contribué. Bientôt, le royaume de Louis XIV devient la première puissance mondiale.

    Et puis, les révolutionnaires, de façon sanglante, et Napoléon, de manière brutale, ont repris l'État capétien en l'arrachant à sa matrice chrétienne. La France ne se remettra jamais réellement de cette rupture paradigmatique. Et puis, les deux...

     

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