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Journaliste Indépendant - Attaché de Presse - Chargé de Communication et Attaché de Relations Publiques - Secrétaire Général de l'Association Générale des Familles du Comté de Nice - Attaché au Service Presse du Protocole des Villes de Béziers et de Nice
le concours ne sera pas organisé par l'Ukraine mais par le Royaume-Uni en raison de la guerre
L'Union européenne de Radio-Télévision avait déclaré en juin que l'Eurovision ne pourrait pas se tenir en Ukraine en 2023. L'événement aura finalement lieu au Royaume-Uni, accueilli par la BBC.
La victoire du groupe ukrainien Kalush Orchestra à l'Eurovision, en mai, avait apporté de la fierté à un pays en lutte contre l'invasion russe. Mais l'Ukraine n'organisera pas la prochaine édition du concours de chanson, qui se tiendra au Royaume-Uni en 2023, ont confirmé le gouvernement britannique et l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), lundi 25 juillet.
La BBC comme diffuseur
En juin, déjà, l'UER avait annoncé qu'elle ne pourrait pas se tenir en Ukraine "pour des raisons de sécurité". Le pays avait vivement contesté la décision de l'organisateur de l'événement, suivi par des dizaines millions de téléspectateurs, de lui retirer la 67e Eurovision pour des raisons de sécurité.
Des discussions avaient alors été entamées avec le Royaume-Uni, qui s'était porté volontaire, et avait terminé à la seconde place du concours. Un accord a été annoncé lundi pour que la BBC organise le concours, dans une version qui mettra l'Ukraine en vedette, "au nom du diffuseur vainqueur de cette année, l'ukrainien UA:PBC", a insisté l'Union Européenne de Radio-Télévision (UER) dans un communiqué.
"Cet Eurovision est celui de l'Ukraine, et c'est un véritable privilège et honneur pour le Royaume-Uni de soutenir nos amis", a indiqué dans un communiqué la ministre britannique de la Culture Nadine Dorriessur Twitter. "Je suis désolée qu'en raison du bain de sang toujours provoqué par la Russie, il n'ait pas été possible d'accueillir l'événement en Ukraine, où il devrait avoir lieu", a-t-elle insisté.
"Un esprit ukrainien"
Dans un communiqué(en anglais), l'UER assure que la cérémonie comportera "des éléments ukrainiens". "J'ai confiance dans le fait qu'ensemble, nous arriverons à ajouter un esprit ukrainien à cet événement", estime Mykola Chernotytskyi, patron de l'audivisuel public ukrainien, cité par l'UER. Exprimant son "regret" que l'Ukraine ne puisse pas organiser le concours, Tim Davie, le directeur-général de la télévision publique britannique, promet dans ce même communiqué que la cérémonie sera "un authentique reflet de la culture ukrainienne".
L'Ukraine salue finalement le fait que le prochain concours aura lieu au Royaume-Uni. Le ministre ukrainien de la Culture, Oleksandre Tkatchenko, a lui aussi commenté l'annonce sur Telegram."Il y a eu des consultations avec le gouvernement britannique et la BBC. Nous avons reçu l'assurance de la BBC et de l'Union Européenne de Radio-Télévision qu'elles organiseraient l'Eurovision 'Au nom de l'Ukraine' (...) Je pense que l'expérience de la BBC permettra de présenter l'Ukraine au plus haut niveau."
Londres et Manchester comme candidates
L'Ukraine sera malgré tout automatiquement qualifiée pour la finale du concours en tant que tentante du titre, précise l'UER. Grand favori, le Kalush Orchestra avait remporté en mai la finale du concours avec la chanson Stefania mêlant hip-hop et musique traditionnelle, une victoire symbolisant la résilience ukrainienne dans la guerre et la solidarité populaire européenne. Le Britannique Sam Ryder et son titre Space Man avait obtenu la deuxième place, un résultat inespéré pour les Britanniques habitués au fond du tableau ces dernières années, avec même zéro point en 2021.
Le Royaume-Uni n'a plus accueilli l'Eurovision depuis 1998, alors à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre. La BBC, qui diffuse l'Eurovision depuis 1956, va lancer dès cette semaine le processus de sélection pour la ville-hôte du concours. Plusieurs villes se sont déjà portées candidates comme Manchester, dans le nord de l'Angleterre, mais aussi Londres, qui "serait honorée d'organiser un concours qui célèbre le peuple d'Ukraine et le meilleur du Royaume-Uni", a assuré son maire Sadiq Khan.
Caroline Cayeux dans la tourmente. Depuis sa nomination au gouvernement, le 4 juillet, la ministre des Collectivités territoriales se retrouve sous le feu des critiques en raison de propos homophobes tenus lors d'une séance au Sénat en avril 2013, quand l'ancienne maire de Beauvais avait évoqué un dessein "contre la nature" en désignant le mariage pour tous. Plusieurs associations ont déposé plainte à son encontre et des membres de la majorité ont signé une tribune à paraître dimanche 16 juillet pour remettre en cause son maintien au sein du gouvernement. Franceinfo revient sur cette polémique qui embarrasse l'Elysée et Matignon.
1Des élus de gauche lancent une pétitition
Tout commence lorsqu'une cinquantaine de députés de gauche demandent, lundi 11 juillet, "le départ" de trois ministres – le ministre de l'Ecologie, Christophe Béchu, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et Caroline Cayeux – qu'ils accusent d'avoir "un passé" au sein de la Manif pour tous et d'être des "LGBTQIAphobes notoires". Leur pétition, parue dans le journal Têtu, reproche à la ministre des propos tenus lors d'une séance au Sénat le 8 avril 2013, alors qu'elle était siégeait au Palais du Luxembourg.
En citant la philosophe Chantal Delsol, elle avait alors déclaré : "Je pense que 'l'exigence du mariage homosexuel, et l'adoption des enfants qui va avec', n'est pas simplement un dessein 'qui va contre la nature'". Caroline Cayeux avait jugé l'affaire "plus grave, parce que l'on ne débat pas sur 'la question des limites : tout ce que je veux, et tout de suite, et qu'elles qu'en soient plus tard les conséquences'."
La pétition accuse Emmanuel Macron, "élu pour faire barrage à l'extrême droite homophobe" d'ajouter "à son gouvernement" une "nouvelle figure de la Manif pour tous". A l'initiative du député insoumis Andy Kerbrat, le texte est notamment signé par Ugo Bernalicis, Mathilde Panot, Danièle Obono et Adrien Quatennens. Elle regroupe au total une centaine de signatures, dont des militants.
2Caroline Cayeux "assume" ses propos
Le lendemain, Caroline Cayeux dit d'abord "assumer" ses propos, lors d'une intervention sur la chaîne Public Sénat, tout en se défendant d'avoir parlé de "caprice". "Je maintiens évidemment mes propos, mais j'ai toujours dit que la loi, si elle était votée, je l'appliquerai", déclare alors l'ancienne élue des Républicains. "J'ai beaucoup d'amis parmi tous ces gens-là", ajoute-t-elle. "C'est un mauvais procès qu'on me fait et ça m'a beaucoup contrarié. Je n'ai jamais fait partie de La Manif pour tous, je n'ai jamais défilé, que les choses soient claires."
"Ces gens-là" ? Cette expression fait bondir de nombreuses personnalités politiques. "J'ai beaucoup d'amis parmi ces gens-là'. Wow", commente l'écologiste Sandrine Rousseau. La ministre "insulte les homosexuels à la télévision. C'est grave, dangereux et interdit", s'indigne la militante Caroline De Haas. Très critiquée sur les réseaux sociaux, Caroline Cayeux fait ensuite marche arrière, un peu plus tard dans la journée, dans un message publié sur Twitter : "Mes propos ont blessé nombre d'entre vous, écrit-elle. Je les regrette profondément, ils étaient naturellement inappropriés. L'égalité des droits doit toujours être une priorité de notre action."
3Des associations portent plainte
Plusieurs associations de lutte contre l'homophobie déposent plainte, mercredi 13 juillet, à Paris pour "'injure publique envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle par une personne dépositaire de l'autorité publique". Dix ans après le vote du mariage pour tous, "ces propos sont outrageants pour les personnes homosexuelles", estime Etienne Deshoulières, avocat de ces associations.
"On ne peut pas avoir un gouvernement qui prétend lutter contre les discriminations que nous subissons et une ministre qui s'autorise à dire ça."
Terrence Khatchadourian, secrétaire général de Stop Homophobie
sur franceinfo
Les propos de Caroline Cayeux sèment aussi le trouble au sein du gouvernement. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, evoque ainsi des "propos anachroniques", et Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, déclare sur LCI qu'il fait, lui aussi, "partie de ces gens-là".
4La ministre présente ses excuses
Caroline Cayeux revient jeudi sur ses propos dans un entretien au Parisien. Et le ton, cette fois-ci, est bien différent de celui employé sur Public Sénat. La ministre y dit "regretter" ses propos "stupides" de 2013. "Les propos mentionnés remontent à dix ans", ajoute-t-elle. "Et si je ne peux nier les avoir tenus, évidemment que je ne les utiliserais plus et les regrette. Je comprends que ces propos maladroits aient pu autant blesser."
"Je tiens ici à renouveler toutes mes excuses les plus sincères car ils ne reflètent pas du tout ma pensée".
Caroline Cayeux, ministre des Collectivités territoriales
dans "Le Parisien"
La ministre revient sur la plainte déposée par plusieurs associations, indiquant qu'elle leur a "écrit un courrier d'excuses" : "Je veux qu'elles sachent qu'elles me trouveront toujours à leurs côtés dans les combats qu'elles mènent contre les discriminations et pour l'égalité des droits." Interrogée également sur son expression "parmi ces gens-là", Caroline Cayeux assure mesurer "combien cette expression a été choquante et douloureuse pour de nombreuses personnes".
5Elisabeth Borne défend sa ministre
Vendredi, en marge d'un déplacement dans le Calvados, Elisabeth Borne est interpellée au sujet de sa ministre des Collectivités territoriales. "Caroline Cayeux a tenu il y a plusieurs années des propos qui étaient naturellement choquants. Quand elle a voulu s'en expliquer, elle a manifestement tenu des propos maladroits", estime-t-elle.
"Je pense que les choses sont désormais claires et Caroline Cayeux, comme le reste du gouvernement, est au travail et concentrée sur sa mission."
Elisabeth Borne, Première ministre
en déplacement dans le Calvados
"Je pense qu'elle a eu l'occasion de s'expliquer dans une interview [au Parisien] pour présenter ses excuses aux personnes qui ont pu être choquées", poursuit Elisabeth Borne. Selon la Première ministre, Caroline Cayeux a pu "réaffirmer qu'elle partageait totalement les valeurs progressistes que porte le président, que je porte et que porte mon gouvernement, et qu'elle sera très vigilante à l'avenir au soutien qui peut être apporté à toutes les associations qui luttent contre les discriminations, et notamment contre l'homophobie".
Au sein du gouvernement, toutefois, la température a du mal à baisser. La secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale, Marlène Schiappa, dénonce sur France Inter des propos "bien évidemment très blessants". Clément Beaune affirme sur franceinfo en avoir discuté avec Caroline Cayeux elle-même : "J'ai pensé très important de ne pas le cacher, de le dire, en privé comme en public, parce qu'on parle de sujets fondamentaux."
6Une tribune de la majorité remet en cause son maintien au gouvernement
Malgré les appels d'Elisabeth Borne à clore le débat, l'affaire pourrait ne pas en rester là. Une centaine de personnalités de tous horizons, y compris de la majorité présidentielle, ont dénoncé les "propos homophobes" de la ministre chargée des Collectivités territoriales, Caroline Cayeux, dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche (éditions abonnés), samedi. Parmi les signataires figurent entre autres, sur le plan politique, l'ancien Premier ministre Manuel Valls, les députés de la majorité Joël Giraud, David Valence, Raphaël Gérard ou encore Quentin Bataillon.
"La question est de savoir si le gouvernement, dans son devoir de solidarité, valide la position d'un de ses membres, et si la majorité souscrit à son attitude", soulignent ces personnalités. "Ses propos meurtrissent personnellement beaucoup d'entre nous, mais surtout ils mettent à mal nos efforts quotidiens pour faire respecter les principes républicains dans nos territoires", poursuivent les signataires de la tribune, estimant que les "regrets" de Caroline Cayeux n'ont pas la "force de la sincérité".
Un conseiller de premier plan assure à franceinfo qu'une dizaine de ministres actuels sont scandalisés, en coulisses, par l'affaire Caroline Cayeux et soutiennent cette tribune. Toujours selon cette source, Matignon avait relu l'interview accordée au Parisien par la ministre. Autant dire que l'affaire est suivie de près.
Le taux du livret A doublera au 1er août. Il passera à 2%
Bruno Le Maire a annoncé, jeudi 14 juillet, le doublement du taux du Livret A à partir du 1er août. "Il passera à 2%", explique le ministre de l'Economie dans une interview accordée au Parisien. "Le taux du Livret d'épargne populaire (LEP) passera lui de 2,2% à 4,6%."
Bercy choisit donc de suivre la proposition de la Banque de France, en charge du calcul chaque semestre du taux du Livret A. Ces hausses "permettent de soutenir la rémunération des épargnants face à la hausse des prix", explique un communiqué de la banque centrale française.
Inférieur à l'inflation
Produit d'épargne favori des Français, le Livret A voit son taux calculé automatiquement deux fois par an. La formule de calcul fait la moyenne entre, d'une part, le taux d'inflation moyen des six derniers mois et, d'autre part, la moyenne des taux interbancaires, auxquels les banques s'échangent de l'argent à court terme. Cette règle a été appliquée à la lettre, précise la Banque de France.
En février, la rémunération du Livret A avait déjà doublé, passant de 0,5%, un plancher historique, à 1%. Si cette hausse peut sembler une bonne nouvelle pour les épargnants français, elle ne doit pas faire oublier que le taux, même revalorisé, va rester très nettement inférieur à l'inflation, mesurée par l'Insee à 5,8% sur un an en France en juin.
Selon le ministre, "le LEP est le placement le plus efficace pour protéger contre l'inflation". Le Livret d'épargne populaire, qui voit lui son taux revalorisé à 4,6%, est réservé aux personnes ayant des revenus ne dépassant pas certains plafonds (20 297 euros annuels par exemple pour une personne seule).
Accusations de viols : Patrick Poivre d'Arvor visé par deux nouvelles plaintes
Le journaliste a été entendu mardi en audition libre dans le cadre l'enquête pour "viols" ouverte après les accusations de l'écrivaine Florence Porcel. Deux autres femmes l'accusent respectivement de "viol" et de "harcèlement sexuel".
Le journaliste Patrick Poivre d'Arvor a été entendu en audition libre mardi 18 mai par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Il s'agit de l'enquête pour "viols" ouverte après les accusations de l'écrivaine Florence Porcel, a appris franceinfo dimanche auprès d'une source proche, confirmant une information de l'AFP.
Le journaliste nie les faits
Patrick Poivre d'Arvor est ressorti libre de cette audition. Il continue à nier les viols et, selon nos informations, il n'a pas non plus reconnu de relations sexuelles consenties avec Florence Porcel.
Par ailleurs, deux nouvelles plaintes ont été déposées par deux femmes à l'encontre du journaliste, l'une pour "viol" et l'autre pour "harcèlement sexuel", a appris franceinfo, confirmant une information du Parisien-Aujourd'hui en France.
L'affaire avait éclaté après le dépôt de plainte le 15 février de l'écrivaine Florence Porcel, qui reproche au journaliste et romancier, aujourd'hui âgé de 73 ans, de lui avoir imposé un rapport sexuel en 2004 et une fellation en 2009.
Lundi 7 février 2022, sur France 2, Marine Le Pen a opéré un recadrage d'Anne-Sophie Lapix. Selon la candidate, la journaliste aurait dit une erreur concernant l'une de ses propositions.
Le rythme de la campagne présidentielle de Marine Le Pen s'accélère. Samedi 5 février 2022, la candidate du Rassemblement national était à Reims, devant 4.000 personnes afin de présenter son programme. L'occasion aussi pour la femme politique d'en dire plus sur son histoire personnelle, et notamment sur ses trois enfants, une fille et des jumeaux nés à seulement dix mois d'écart. "Je suis devenue maman, vite, d'une famille nombreuse, vite : trois enfants en moins d'un an. Des enfants merveilleux !", a-t-elle expliqué, comme l'ont rapporté nos confrères de Franceinfo, le 5 février. Lundi 7 février 2022, Marine Le Pen était de retour dans la capitale française pour un entretien accordé à Anne-Sophie Lapix sur le plateau de 20H22, l'entretien qui clôture le journal télévisé de France 2. Alors que la journaliste évoquait "l’exonération des entreprises pour augmenter les salaires", prévue par le programme de Marine Le Pen et qui "pourrait coûter des dizaines de milliards", la candidate l'a recadrée.
Marine Le Pen ferme avec Anne-sophie Lapix
Vidéo: Marine Le Pen interpelle Anne-Sophie Lapix (Dailymotion)
Fronçant les sourcils, Marine Le Pen a demandé : "Qu’est-ce que vous avez dit, là ? Vous avez dit quoi là, la dernière mesure c’est quoi ?" Anne-Sophie Lapix a réussi à répondre à Marine Le Pen sans se démonter : "Alors, j’ai dit : ‘l’exonération des charges patronales sur les salaires, quand les entreprises accepteront d’augmenter de 10% les salaires.’ Cette mesure, vous ne l’avez pas chiffrée, mais comme Nicolas Dupont-Aignan l’a chiffrée à 20 milliards…", a insisté la journaliste, qui reprochait à la candidate de ne pas avoir présenté les comptes de son programme.
Selon Marine Le Pen, qui a précisé que les comptes de son programme seraient bientôt publiés, a estimé que cette proposition ne coûterait rien à la France. "En réalité, ça ne coûte rien. Ça peut être, éventuellement, un manque à gagner". Après ce léger recadrage, Marine Le Pen a tenu à affirmer de nouveau : "Il n’y aura pas d’augmentation d’impôts, il y a même des baisses d’impôts. Je rends beaucoup d’argent aux Français, parce que c’est un des grands axes de mon projet".
Alexandre Benalla de nouveau mis en examen pour ses passeports diplomatiques
L'ex-chargé de mission de l'Elysée est poursuivi pour "faux" et "usage de faux"
ENQUÊTE - L'ex-chargé de mission de l'Elysée est poursuivi pour "faux" et "usage de faux"
Alexandre Benalla a été une nouvelle fois mis en examen, le 11 février, dans l’enquête sur ses passeports diplomatiques, cette fois pour "faux" et "usage de faux", a appris l’AFP vendredi de source judiciaire, confirmant une information de Mediapart.
Dans ce dossier, l’ex-chargé de mission de l’Elysée était déjà mis en examen depuis janvier 2019 pour "usage public et sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle".
Un nouvel épisode judiciaire
Il avait à cette époque été également placé sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre le simple témoin et la mise en examen, pour "abus de confiance", "faux et usage de faux document administratif" et "obtention indue de document administratif". Son avocate s’était dite "très très contente" de l’issue de cette comparution.
Le 11 février dernier, le juge d’instruction en charge du dossier a donc décidé de le mettre également en examen pour "faux et usage de faux document administratif". Cette enquête vise à éclaircir les conditions dans lesquelles l’ancien chargé de mission à l’Élysée a continué à utiliser des passeports diplomatiques après sa mise en examen en juillet 2018 pour des violences lors du 1er-Mai et son limogeage.
Des voyages en Afrique
Trois proches collaborateurs d’Emmanuel Macron, dont le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler et son chef de cabinet d’alors, François-Xavier Lauch, ont été entendus en avril 2019 par les juges chargés de cette enquête.
Après avoir affirmé dans un premier temps devant le Sénat les avoir laissés dans son bureau à l’Elysée, M. Benalla avait reconnu avoir récupéré et utilisé ces passeports, puis les avait rendus. Selon Mediapart et Le Monde, M. Benalla a utilisé l’un de ses deux passeports diplomatiques pour entrer dans plusieurs pays africains.
Dans un climat de tension toujours vif entre la France et la Turquie, la dernière provocation en date est signée Dieudonné M’Bala M’Bala, rapportent nos confrères du Point. Le polémiste a fait une demande d’asile politique le 15 avril dernier, selon nos confrères, directement auprès du président turc Recep Tayyip Erdogan. Un pied de nez à son pays qui lui est permis grâce à son passeport… français justement, puisque la Turquie n’accepte les demandes d’asile que lorsqu’elles proviennent de pays européens.
Et selon Le Point, en plus des facilités accordées par son passeport, la Turquie ne serait pas une destination par défaut. Le pays accueille en effet de nombreux artistes ou polémistes venus s’y réfugier. Son avocat confirme d’ailleurs qu’il compte y aller avec sa famille. Il devrait y retrouver d’autres figures complotistes, proches d’Alain Soral par exemple, comme Stéphane Blet.
Habitué des tribunaux
Il faut dire que le polémiste est un habitué des tribunaux français. Condamné à suppression maintes reprises pour des propos antisémites, racistes ou homophobes, il vient d’être jugé ce 12 mai pour « injure publique et provocation à la haine ». Le premier dossier concerne des insultes contre un ancien délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. Le deuxième concerne des vidéos remontant au mois de mai 2020. Comme Valeurs actuelles l’évoquait, il avait également été condamné en appel à verser 9 000 euros d’amende pour « complicité d’injure à caractère antisémite » à propos de sa chanson se moquant de la Shoah.
Dieudonné est également banni de plusieurs plateformes vidéo. En outre, il avait défrayé la chronique début mars en revenant de Turquie sans test PCR et avait dû faire repousser son procès à cause d’une quarantaine obligatoire de sept jours. Le 27 mars, on apprenait également que Manuel Valls portait plainte pour diffamation contre Dieudonné, ce dernier l’avait accusé d’ « agression sexuelle ».
La Turquie, défenseur de la liberté d’expression ?
Cette demande d’asile politique fait en tout cas le jeu des médias publics turcs, fervents soutiens d’Erdogan, qui se sont emparés de l’affaire pour faire monter la tension entre les deux pays. TRT présente Stéphane Blet et Dieudonné comme des « artistes engagés » et « obligés de quitter la France en raison de leurs opinions politiques ». D’ailleurs, selon le média, la Turquie serait le seul pays à permettre une totale liberté d’expression aux deux polémistes, rapporte Le Point.
Dieudonné et Stéphane Blet vont sortir un disque pour dénoncer « l’asphyxie du pouvoir » français. « Moi j’ai l’impression que votre pays a rendez-vous avec l’Histoire, et une fois de plus, je crois que la Turquie sera au centre du grand débat qui s’annonce », loue le polémiste. Rien de bien étonnant pour nos confrères, Ankara ayant déjà accueilli dernièrement Idriss Sihamedi, salafiste et fondateur de l’ONG Baraka City.
Communautarisme, insécurité : Bernard Cazeneuve s’inquiète pour la France
L’ancien ministre de l’Intérieur a accordé une longue interview au Parisien. Bernard Cazeneuve est revenu sur la crise qu’a provoqué l’attentat de Charlie Hebdo. Il a aussi confié que la société a empiré depuis 2011…
Alors que le procès historique sur les attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et de Montrouge commencera mercredi prochain, Bernard Cazeneuve est revenu sur cette crise qui a frappé le pays en 2015. Cet ancien ministre de l’Intérieur a accordé une interview au Parisien ce dimanche 30 août. Il a par ailleurs confié son point de vue concernant l’insécurité qui règne en France. Selon lui, « la violence s'est nouée au cœur de la société, la culture de la confrontation a prospéré, les fractures sont plus profondes désormais qu'à l'époque, le communautarisme a progressé et l'esprit républicain s'est affaissé ». Bernard Cazeneuve s’est dit préoccupé par « tout ce qui contribue à ruiner la confiance » des Français.
Les réseaux sociaux, cause de tous les maux ?
Le membre du Parti socialiste a délimité la principale cause de ces problèmes grandissants dans la société française : les réseaux sociaux. D’après lui, ils seraient devenus « le vecteur d'expression de toutes les pulsions et parfois des instincts les plus vils ». Il a poursuivi dans Le Parisien : « On peut y insulter son prochain à chaque instant, y détruire des réputations ou des personnes, avec le sentiment narcissique d'avoir administré une correction, ou pire encore d'avoir contribué à une révolution utile. » Bernard Cazeneuve en a profité pour critiquer l’usage de ces plateformes par les hommes et femmes politiques : « Nombreux sont ceux qui se sont emparés des réseaux sociaux pour en faire un outil de communication où l'outrance domine et où, à longueur de journée, les phrases les plus brèves sont débitées, au service des idées les plus courtes. »
Mais Bernard Cazeneuve est particulièrement inquiet des politiques qui comparent les policiers à des « barbares ». « Quand certains soutiennent que le racisme est dans l'ADN de la police, ils sapent l'autorité de l'Etat et la nécessaire confiance dans les institutions », a-t-il ajouté. Il redouterait même « des risques d'embrasement et la possibilité de continuer à faire Nation autour du Pacte républicain ». En effet, l’ex-ministre a glissé au quotidien que le rapport entre la police et la population s’est « incontestablement » abîmé. Il a développé : « Il faut d'abord être intraitable quant au respect par la police des principes déontologiques auxquels elle doit se conformer et sanctionner sévèrement tous les policiers qui manquent à leurs obligations. » Bernard Cazeneuve a d’ailleurs trouvé que l’actuel ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, était souvent « derrière » les forces de l’ordre alors qu’il devrait, selon lui, les diriger, leur « montrer la direction et le chemin ».
Enfin, Bernard Cazeneuve n’a pas détourné les yeux concernant la montée du communautarisme qui s’apparente à un « affaissement de la pensée républicaine ». Il a rappelé que « l'adhésion à des valeurs communes, par-delà les appartenances et les croyances de chacun », a permis au pays de faire Nation. Sa remise en cause serait d’ailleurs « un poison lent et funeste », a-t-il affirmé, pointant du doigt « ceux qui l'ont oublié notamment au sein de la gauche ». Sa propre famille politique.