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Chris Bénazeth Guillamon
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Chris Bénazeth Guillamon
Solidarité avec le #Liban
Alors que le président français Emmanuel Macron est attendu jeudi à Beyrouth, les secours continuent de chercher des victimes parmi les débris de la double explosion qui a ravagé la capitale libanaise. Des dizaines de personnes sont portées disparues.
Deux jours après les violentes explosions qui ont réduit la capitale libanaise à une ville en état d'urgence et en proie au chaos, le président français Emmanuel Macron se rend jeudi 6 août à Beyrouth.
Il est le premier chef d’Etat à se déplacer dans ce pays depuis la catastrophe de mardi. Il y sera confronté à une situation "apocalyptique", des centaines de milliers de personnes brutalement privées de toit et de ressources et un bilan encore provisoire d'au moins 113 morts et 4 000 blessés.
Attendu à Beyrouth à midi, Emmanuel Macron visitera le lieu de la catastrophe, s'entretiendra avec les principaux responsables libanais et donnera une conférence de presse vers 18h30 locales avant de rentrer en France.
Plusieurs pays dont la France ont déjà dépêché des équipes de secouristes et du matériel pour faire face à l'urgence après la double explosion présentée comme accidentelle par les autorités qui a ravagé le port et une grande partie de la capitale.
"La situation est apocalyptique, Beyrouth n'a jamais connu ça de son histoire", a lancé le gouverneur de la ville, Marwan Abboud, qui avait éclaté en sanglots mardi devant les caméras face au port dévasté. Jusqu'à 300.000 personnes sont sans domicile selon lui. L'état d'urgence a été décrété pendant deux semaines
Des dizaines de disparus
Les énormes déflagrations, les pires vécues par le Liban, ont été déclenchées par un incendie qui s'est déclaré dans un entrepôt abritant depuis six ans quelque 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium, "sans mesures de précaution", selon les autorités. Elles ont pratiquement détruit le port et dévasté des quartiers entiers de Beyrouth, soufflant les vitres des kilomètres à la ronde.
Une source officielle informée des premiers résultats de l'enquête sur les causes de la catastrophe a déclaré que l'explosion était le résultat de négligences et que ce point avait été examiné à plusieurs reprises par différentes commissions et par la justice sans que "rien ne soit fait" pour ordonner l'évacuation de ces matières extrêmement dangereuses.
Selon Reuters, de source ministérielle, les autorités ont ordonné l'assignation à résidence des responsables portuaires chargés des entrepôts ou de surveiller les matériaux incriminés depuis 2014.
Des dizaines de personnes restaient portées disparues mercredi selon le gouvernement, tandis que les secouristes poursuivaient leurs recherches dans l'espoir de retrouver des survivants.
Cette tragédie frappe un pays plongé depuis des mois dans une très grave crise économique, marquée par une dépréciation inédite de sa monnaie, une hyperinflation, des licenciements massifs et des restrictions bancaires drastiques.
Ses effets ont été encore aggravés par la pandémie de coronavirus, qui a contraint ces derniers mois les autorités à confiner pendant plus de trois mois sa population.
L'Agence de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation, la FAO, dit à présent craindre à brève échéance un problème de disponibilité de farine pour le Liban, des silos de céréales installés près du port ayant été éventrés.
La colère des Libanais
Sous le choc, les Libanais ont crié leur colère face à cette catastrophe de trop. "Partez tous! (...) Vous êtes corrompus, négligents, destructeurs, immoraux. Vous êtes des lâches. C'est votre lâcheté et votre négligence qui ont tué les gens", a lancé un journaliste libanais connu, Marcel Ghanem, dont l'émission télévisée jouit d'une grande audience. Le mot-dièse "Pendez-les" circulait sur Twitter.
L'importante diaspora libanaise a elle aussi réclamé des comptes. "Cette tragédie est une preuve de plus de l'incompétence de la classe politique qui a gouverné le Liban depuis plusieurs décennies", s'est indigné Antoine Fleyfel, philosophe et théologien franco-libanais, vivant en France.
Selon des sources de sécurité, les autorités du port, les services des douanes et des services de sécurité étaient tous au courant que des matières chimiques dangereuses étaient entreposées au port mais se sont rejeté mutuellement la responsabilité du dossier.
Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a de son côté annoncé mercredi reporter la lecture du jugement, prévue pour vendredi, dans le procès de quatre hommes accusés d'avoir participé en 2005 à l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, "par respect pour les innombrables victimes" des explosions.
Avec AFP
Arrêtés en possession d’armes, les suspects ont été mis en examen notamment pour “tentative d’homicide volontaire”.
Un individu dont on ignore l’identité a visiblement échappé à une « tentative de règlement de comptes ». Selon Le Parisien, deux militaires de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ont été arrêtés à Créteil (Val-de-Marne) à bord d’un véhicule volé dans la nuit du 23 au 24 juillet derniers alors qu’ils prévoyaient d’assassiner quelqu’un.
Arrêtés en possession d’armes, les deux hommes de 25 et 28 ans sont, d’après le journal, rattachés au centre parachutiste d'entraînement spécialisé de Saran (Loiret) de la DGSE. « C'est une tentative de règlement de comptes privée et ratée, sur une victime privée, par deux agents qui se sont lancés en solo », a expliqué au quotidien une source proche de l’enquête. Les suspects ont été mis en examen pour « tentative d'homicide volontaire en bande organisée », « recel en bande organisée de vol, transport, acquisition, détention d'armes de catégorie B en réunion » et « association de malfaiteurs en vue de la commission de ces crimes et délits punis de 10 ans d'emprisonnement », selon une information du Parisien confirmée par le parquet de Paris.
Un troisième individu a été interpellé deux jours plus tard, le 26 juillet, et mis en examen pour les mêmes chefs. Les trois hommes ont été placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet. La suite de l’enquête a été confiée à la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle, explique le journal, qui précise que ce service est habilité à enquêter sur des agents ayant accès à des informations classées secret-défense.
© LP/Benoite Jalet Le 15 avril 2019, Paris. La flèche s’était effondrée un peu plus d’une heure après le début de l’incendie.
La nouvelle ministre de la Culture Roselyne Bachelot a estimé qu'un « large consensus » existait pour reconstruire « à l'identique » la flèche de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris., Une commission consultative se réunit jeudi sur ce sujet et doit rendre un avis.
Il apparaît « qu'un large consensus se dégage dans l'opinion publique et dans les décideurs - puisqu'à la fin, ce sera, je pense, le président de la République qui va trancher - pour la reconstruction à l'identique », a expliqué la nouvelle ministre sur France Inter, ajoutant « c'est toujours difficile de dire à l'identique exactement, mais dans l'esprit de la flèche ».
Roselyne Bachelot a ajouté qu'elle irait jeudi après-midi « saluer la structure qui s'occupe de ce dossier, qui va rendre ses conclusions ». La Commission nationale du patrimoine et de l'architecture (CNPA), qui réunit des élus, des experts et les architectes du chantier, doit évoquer ce jeudi les modalités de reconstruction de Notre-Dame, en partie ravagée par un incendie en avril 2019.
« Trois dossiers » sont à examiner : la charpente, le toit et la flèche, a rappelé la ministre de la Culture.
Respecter l'esprit de Viollet-le-Duc
La flèche qui s'est effondrée le 15 avril 2019 lors de l'incendie qui a touché la cathédrale datait du XIXe siècle et avait été construite sur l'impulsion de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc. La question d'une reconstruction à l'identique de la flèche, selon les plans détaillés laissés par l'architecte Viollet-le-Duc, ou à l'inverse en incluant un geste architectural contemporain, comme évoqué par l'exécutif peu de temps après l'incendie géant, fait débat depuis des mois.
L'architecte en chef Philippe Villeneuve, meilleur connaisseur de la cathédrale, est nettement hostile à cette deuxième option, qui prendrait en outre bien plus de temps.
Repoussé en raison du confinement, le délicat démontage de l'échafaudage qui entoure Notre-Dame, déformé et soudé par la chaleur de l'incendie, sera achevé « au plus tard fin septembre », a assuré il y a une semaine le général Jean-Louis Georgelin, président de l'Etablissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale.
L'action de Greenpeace sur le chantier condamnée
Par ailleurs, toujours sur France Inter, Roselyne Bachelot a condamné l'action le matin même de Greenpeace sur une grue du chantier. « Il est des chantiers extrêmement fragiles et toute intrusion dans le chantier de Notre Dame peut avoir des conséquences tout à fait néfastes. Donc, on doit respecter ce chantier », a-t-elle dénoncé. Greenpeace France avait déployé une banderole géante sur la grue surplombant Notre-Dame-de-Paris pour dénoncer l'inaction climatique d'Emmanuel Macron.
.@R_Bachelot ministre de la Culture à propos de la banderole Greenpeace déployée sur Notre-Dame contre l'inaction climatique d'Emmanuel #Macron : "On doit respecter ce chantier. L'activisme vient tamponner l'affectif, et ce n'est jamais productif" : "" #le69inter pic.twitter.com/mRVqH6lHrK
— France Inter (@franceinter) July 9, 2020
En semblant « attaquer » le chantier, « Greenpeace ne sert pas une cause qui par ailleurs est juste », a encore déclaré l'ancienne ministre de l'Écologie.
Lors d’une manifestation pour demander la démission de Christophe Girard, adjoint à la culture d’Anne Hidalgo, jeudi, des manifestantes et des manifestants ont qualifié l’Hôtel de Ville de « pedoland »
JUSTICE - Lors d’une manifestation pour demander la démission de Christophe Girard, adjoint à la culture d’Anne Hidalgo, jeudi, des manifestantes et des manifestants ont qualifié l’Hôtel de Ville de « pedoland »
La situation s’enlise à la mairie et la majorité d’Anne Hidalgo se fissure après la démission de son adjoint, Christophe Girard avec en toile de fond, désormais, un volet judiciaire. La maire de Paris a décidé ce vendredi de saisir la justice pour « les graves injures publiques » prononcées contre la mairie, au lendemain d’une manifestation qualifiant l’Hôtel de Ville de « pedoland », a-t-elle annoncé dans un communiqué. Elle a également fait savoir que les deux élues à l'origine du rassemblement étaient désormais « en dehors de la majorité municipale ».
Christophe Girard, adjoint à la Culture à la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé avoir décidé de remettre sa démission jeudi, après des attaques d’élus écologistes à la suite de son audition en mars dans l’enquête « pour viols sur mineurs » visant Gabriel Matzneff.
« Ça suffit ! Hier, des propos indignes ont été proférés, des banderoles infamantes ont été brandies. Tout cela porte atteinte à nos valeurs », dénonce Anne Hidalgo dans ce communiqué. « Je ne laisserai rien passer. Il en va du respect des principes fondamentaux qui soutiennent notre vie démocratique, du respect du droit et, au fond, de la solidité du pacte qui fonde nos institutions, ajoute-t-elle. Je déférerai devant les tribunaux les graves injures publiques qui ont été dirigées contre la mairie de Paris. »
Par ailleurs, la maire de Paris « prend acte du fait que les deux élues siégeant dans le groupe des Verts au Conseil de Paris », en l’occurrence Raphaëlle Rémy-Leleu et Alice Coffin, toutes deux militantes féministes et nouvelles élues, à l’origine de ce rassemblement jeudi, « se placent ainsi d’elles-mêmes en dehors de la majorité municipale ».
Ce vendredi lors du Conseil de Paris, la préfet de police Didier Lallement a souhaité exprimer en séance un « salut républicain » à l’adresse de Christophe Girard déclenchant des applaudissements nourris dans les rangs. Anne Hidalgo s’est d’ailleurs levée pour rendre hommage à son ex-adjoint. L'élue EELV du 12e arrondissement, Alice Coffin, n’a de son côté, cessé de crier « La honte, la honte, la honte ».
Désormais, selon un communiste à l’AFP, « la question qui se pose c’est sur qui Anne Hidalgo peut compter au sein des écologistes ? ». Pour David Belliard, adjoint aux transports d’Anne Hidalgo et candidat EELV à la mairie de Paris, la participation d’EELV à la majorité ne fait pas de doute : « Il n’y a pas pour nous de sujet particulier, on continue à travailler » et « à [en] faire partie ».
Vidéo: Statut du parquet: Macron s'est engagé à une révision constitutionnelle, affirme Dupond-Moretti (AFP)
Alors qu’il discutait par texto avec Emmanuel Macron à propos du prochain ministre de l’Ecologie, le ministre des Affaire étrangères s’est trompé de destinataire.
Un chef de la diplomatie pas si diplomate… Le Canard enchaîné révèl
e que le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a contacté de son propre chef Ségolène Royal, début juillet, afin de la sonder pour un poste de ministre de l’Ecologie. Après cet appel, le chef de la diplomatie française a contacté Emmanuel Macron par SMS, pour lui rendre compte. Seulement, au cours de cet échange, il s’est trompé de destinataire et a envoyé un message peu flatteur à l’ex-candidate socialiste à l’élection présidentielle…
Tout a commencé par un texte qu’Emmanuel Macron a adressé à certains de ses proches pour leur demander des idées de femmes de gauche pour le poste de ministre de l’Ecologie, explique le palmipède. Jean-Yves Le Drian a alors pris l’initiative d’appeler Ségolène Royal, pour la sonder, et cette dernière lui a dit que sa présence au gouvernement « n’aurait de sens que pour une politique plus sociale, plus écologiste, plus démocratique ». Le ministre a ensuite rendu compte au président de la République, qui lui a répondu : « Je ne sens pas du tout le truc », avant d’ajouter : « Et puis, il y a Pompili ». Jean-Yves Le Drian a alors répondu : « Pompili très bien, c’est quand même mieux que l’autre folle de Ségo ». Sauf que ce SMS n’a pas été envoyé au chef de l’Etat mais à… Ségolène Royal.
D’après Le Canard enchaîné, l’intéressée ne s’est pas démontée, et a envoyé un texto à Emmanuel Macron : « J’ai reçu un appel de Jean-Yves Le Drian pour avoir un contact avec toi. Tu m’appelles quand tu veux ». Sans réponse, Ségolène Royal annonce dès le lendemain, sur BFMTV, avoir été contactée « par un proche du président ». L’Elysée dément, mais finit par rectifier, en admettant « des contacts avec des membres de la majorité mais pas avec le président ni ses proches collaborateurs ».
L’affaire ira devant la justice : la maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé ce vendredi 24 juillet porter plainte pour « les graves injures publiques » prononcées contre la mairie, au lendemain d’une manifestation désignant l’Hôtel de Ville comme « Pedoland » qui a conduit son adjoint Christophe Girard à démissionner.
« Je déférerai devant les tribunaux les graves injures publiques qui ont été dirigées contre la mairie de Paris », a déclaré Anne Hidalgo dans un communiqué. Elle confirme ainsi les annonces de son adjoint Emmanuel Grégoire sur France Info le matin même.
« Des propos indignes ont été proférés, des banderoles infamantes ont été brandies. Tout cela porte atteinte à nos valeurs », dénonce Anne Hidalgo. La maire de Paris « prend acte du fait que les deux élues siégeant dans le groupe des Verts au Conseil de Paris se placent ainsi d’elles-mêmes en dehors de la majorité municipale », en référence à Raphaëlle Rémy-Leleu et Alice Coffin, toutes deux militantes féministes et élues, à l’origine du rassemblement qui a eu lieu jeudi.
Philippe Sollers : « Le cas Matzneff est du plus grand intérêt »
Jeudi 23 juillet, alors que se tenait le premier conseil de Paris de la mandature, une trentaine d’élus et activistes féministes se sont rassemblés sur le parvis de l’Hôtel de Ville en demandant la suspension de l’adjoint, entendu en mars dans l’enquête sur l’affaire Matzneff, et sorti libre de son audition.
Aux mains des manifestants, des pancartes et une banderole ont été jugées « choquantes » par de nombreux élus de la majorité et de l’opposition et qui ont entraîné la démission de Christophe Girard.
Gabriel Matzneff, ce paria très aimé qui fait l’apologie de la pédophilie
Ce vendredi, Christophe Girard était de retour sur les bancs de l’hémicycle en simple conseiller de Paris, lorsque de façon inattendue, le préfet de police Didier Lallement lui a adressé son soutien : « Je veux adresser juste un salut républicain à Monsieur Christophe Girard, qui nous a donné hier, m’a donné, une grande leçon de dignité. Je veux saluer l’homme ».
L’hémicycle s’est embrasé, les applaudissements des élus dans les rangs socialistes, communistes, et même dans l’opposition, ont fusé tandis que l’élue Alice Coffin fulminait, leur adressant un mot : « La honte, la honte, la honte ! ».
Je viens d’exploser en plein Conseil de Paris.A la demande du préfet Lallement quasi toute l’assemblée s’est levée… https://t.co/LjEa3LmwC6
—alicecoffin(@Alice Coffin)
La veille, dans les couloirs de l’Hôtel de Ville, elle et Raphaëlle Rémy-Leleu ne cachaient pas leur joie après la démission de Christophe Girard, promettant : « au tour de Darmanin maintenant ! ».