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Retraites - Page 4

  • Quand les “valeurs républicaines” détruisent la France

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    Quand les “valeurs républicaines” détruisent la France

    Aujourd'hui la République et plus encore les “valeurs républicaines” - resucée novlanguienne du droit-de-l'hommisme - sont devenues un véritable credo qu'égrènent tous ceux qui, avant d'être français, se considèrent comme “républicains”. Analyse d' Aram Mardirossianprofesseur agrégé des facultés de droit à l'École de droit de la Sorbonne et directeur d'études à l'École pratique des hautes études.

    République versus res publica. Le choc des mots ou l'ironie de l'histoire. À Rome, la res publica constitue une entité supérieure à la personne de ses dirigeants, à la prospérité de laquelle tous doivent œuvrer. Elle exige la primauté de l'utilité commune sur les intérêts privés des gouvernants, mais aussi de la distanciation entre le principe d'autorité perpétuel et la personne qui exerce temporairement celle-ci. Si la res publica désigne classiquement l'État, sa traduction en “république” a fini par endosser une acception réductrice qui vise un type de régime politique. Or, depuis un demi-siècle, cette République et ses “valeurs” démolissent pan après pan la res publica, l'édifice millénaire que représente l'État, et in fine, détruisent la France.

    La disparition de l'Empire romain en Occident entraîne celle de la res publica en Gaule. L'institution ne ressuscite pas sous les dynasties mérovingienne et carolingienne, nonobstant l'éphémère renovatio imperii projetée par Charlemagne. Le roi considère le regnum comme un élément de son patrimoine privé, qui à sa mort, est divisé entre ses fils à l'instar de ses autres biens. Cette prégnance des règles coutumières de succession franques - la fameuse “loi salique” - est la cause des guerres que se livrent les héritiers, chacun cherchant à annexer les territoires de ses frères. Le régime juridique qui prévaut dans ce contexte est celui de la personnalité des lois. Dans un territoire où cohabitent des peuples différents, ceux-ci préservent leur propre système normatif et, théoriquement, chaque individu serait jugé selon le droit de l'ethnie à laquelle il appartient. Mais progressivement, les antiques lois personnelles s'effacent au profit d'une forme de territorialité du droit.

    Toutefois, dès la fin du IXe siècle, la généralisation du système féodal sanctionne la dislocation de la puissance publique carolingienne qui, par ailleurs, se montre incapable de résister aux invasions normandes, magyares et sarrasines. Hugues Capet, qui impose définitivement sa dynastie en 987, reste un roi fragile dont la réalité du pouvoir ne dépasse guère les limites de ses possessions. Confronté à des seigneurs parfois plus puissants que lui, le Capétien reste cependant le seul dans le royaume à être sacré et cette onction qui atteste son élection divine contribue grandement à sa “survie”. En attendant, dans moult provinces, de simples sires ou châtelains rejettent toute autorité supérieure (roi, prince ou comte), et prétendent exercer souverainement, en leur fief, les prérogatives de la puissance publique. C'est le règne de la seigneurie banale, expression dérivant de “ban”, vocable d'origine germanique qui signifie le pouvoir de commander. Un véritable terrorisme seigneurial s'abat alors sur les populations paysannes. Les termes “district” ou “détroit” qui désignent le ressort territorial de ces châtelains se fondent sur districtio qui suggère la contrainte. Il faut « en finir avec la vision lénifiante du bon seigneur protégeant ses paysans démunis contre la violence. Si cette protection a pu jouer, ce ne fut certes pas contre de lointains envahisseurs, mais plutôt contre les empiétements et dévastations, en son détroit, de quelques tristes sires voisins, ses semblables socialement » (Éric Bournazel).

    Au sein de cette société trifonctionnelle ( oratoresbellatoreslaboratores ), les prémices du salut viendront du premier ordre, et plus spécifiquement, du monachisme militant des Clunisiens qui préfigure la réforme grégorienne. La Paix, puis la Trêve de Dieu lancées par ces soldats du Christ vers l'an mille permettent progressivement de canaliser les violences seigneuriales. Alors, les Capétiens vont, au prix d'un intense labeur d'un demi-millénaire, forger l'État. S'agissant de la res publica, dès l'époque médiévale, la chose (appelée notamment corona, “couronne”) existe avant le mot, qui lui, se généralise au XVIe siècle. Ainsi, l'État n'a pas fait la France à lui seul, mais il y a fortement contribué. Bientôt, le royaume de Louis XIV devient la première puissance mondiale.

    Et puis, les révolutionnaires, de façon sanglante, et Napoléon, de manière brutale, ont repris l'État capétien en l'arrachant à sa matrice chrétienne. La France ne se remettra jamais réellement de cette rupture paradigmatique. Et puis, les deux...

     

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  • Immigration, islam, intégration… “Je dois reprendre en main ces sujets”, nous confie Emmanuel Macron

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    Immigration, islam, intégration… “Je dois reprendre en main ces sujets”, nous confie Emmanuel Macron

    Tête à tête avec Macron, partie 1/5. Face à notre journaliste, le président de la République revient sur son déplacement à Mayotte et La Réunion et l'importance de se saisir des sujets qui divisent la France.

    Le président de la République avait prévenu les passagers de son Airbus : le décollage serait « spécial ». Déjà annoncée en amont du voyage d'Emmanuel Macron à La Réunion, l'éruption du piton de la Fournaise a cette fois bien lieu. L'avion d'un chef d'État ne dansant pas au dessus d'un volcan, nous contournerons le principal cratère. Le pilote, un officier de l'armée de l'air, incline l'appareil pour offrir une vue imprenable, depuis le ciel, sur les multiples cavités. Spectacle époustouflant et métaphore presque trop facile d'un pays toujours au bord de la fusion.

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    Mayotte et sa situation rendue impossible par l'immigration clandestine venue des Comores, La Réunion et son terreau social explosif, la France périphérique mouchetée de “ gilets jaunes ” à la colère sourde, un pays entier régulièrement meurtri par le terrorisme islamiste : Emmanuel Macron gouverne une France bien trop blessée pour ne pas avoir à répondre à des problématiques qui font mal. Le malaise national, interminable cancer d'une identité malmenée, impose un diagnostic sans faux-semblant et un traitement de cheval. C'est au nom de ces patients français et des lecteurs de Valeurs actuelles que nous avons préparé pour le jeune président des questions sans ambages. Point de délices de la mise en abyme personnelle ni de feutre de la stratégie du pouvoir : les faits, les maux, les solutions.

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    Comment continuer à prétendre qu'il n'y a pas de lien entre islam et islamisme ? Comment différencier la femme radicalisée de celle portant un voile ? Pourquoi culpabiliser notre société quand certains reprochent à une femme de se mettre en marge de la société en choisissant délibérément d'accompagner son enfant en portant un voile lors d'une sortie scolaire ? Comment déployer une politique migratoire quand le “ en même temps ” vous fait tenir la double promesse d'être à la fois “ humain ” et “ impitoyable ” ?

    Existe-t-il chez Emmanuel Macron un “ impensé ” sur ces questions, comme le lui reproche la droite ? Après de multiples demandes depuis son arrivée au pouvoir, son entourage nous propose, début octobre, d'accompagner la délégation de son voyage officiel à Mayotte, aux îles Glorieuses et à La Réunion, pour répondre à cette interrogation en suspens depuis le début du quinquennat. Intérêt partagé. Un proche de l'Élysée ne s'en cache pas : « Pour sceller véritablement le passage à l'acte II de son quinquennat, le président souhaitait parler à Valeurs actuelles et à ses lecteurs… C'est très important pour lui. » Le choix d'une destination constitue déjà un acte politique en soi : à Mayotte, il sera question d'immigration, de suspension du droit du sol et d'éloignement de clandestins… Au début de la présidence d'Emmanuel Macron, les demandes d'asile ont explosé (123 625 en 2018, + 22,7 %), tout comme les titres de séjour (255 956 accordés

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  • Espagne : Juan Carlos menace la stabilité du royaume

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    Espagne : Juan Carlos menace la stabilité du royaume

    Par ses frasques, l'ancien roi a entamé le crédit de la monarchie espagnole. Et il expose dangereusement son successeur, Felipe VI.

    Inconscient ou insolent ? En choisissant comme terre d'exil une des dernières monarchies absolues, les Émirats arabes unis, l'ex-roi d'Espagne, Juan Carlos, 82 ans, a donné un ultime argument à ses détracteurs : l'ancien souverain est bien devenu une arme fatale pour l'institution monarchique. Soupçonné d'avoir touché des commissions occultes en provenance du golfe Arabo-Persique, l'ancien chef d'État signe pour beaucoup son méfait par son établissement à Abou Dhabi. Ce départ, en forme de fuite, pour une terre où il sera à l'abri des journalistes trop curieux et, sans doute, de la justice helvétique au cas où celle-ci se déciderait à le convoquer, a raffermi le camp des républicains espagnols prompts à dénoncer un « scandale » . Il aura fallu quatorze jours après son départ, le 3 août, pour que le Palais royal rende publique la destination du “roi émérite” !

    Vers la dislocation du royaume ?

    Pendant deux semaines, le président du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, aura refusé de donner la moindre information. Un silence à l'aune de l'embarras des autorités. Présenté comme une décision volontaire et personnelle de l'ancien monarque, son départ d'Espagne fut en réalité négocié discrètement entre la présidence du gouvernement, la maison royale et l'entourage de Juan Carlos. Les révélations, en mars, à la faveur d'une enquête d'un juge helvétique sur des pots-de-vin d'une valeur de 100 millions d'euros versés en 2008, en Suisse, après l'obtention par un consortium espagnol d'un contrat de TGV en Arabie saoudite, rendaient intenable le statut du vieux roi.

    Déjà, en abdiquant en juin 2014 en faveur de son fils, l'héritier des Bourbons avait reconnu les dommages qu'il avait causés à l'institution. Amitiés peu discrètes avec des financiers véreux, safari coûteux en Afrique avec sa maîtresse, implication de sa fille l'infante Cristina et de son gendre Iñaki Urdangarin

     

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  • Aurore Bergé candidate à la présidence du groupe LaREM à l’Assemblée Nationale

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    Aurore Bergé candidate à la présidence du groupe LaREM à l’Assemblée Nationale

    Après Christophe Castaner et François de Rugy, la députée des Yvelines s’est déclarée candidate en vue de la succession de Gilles Le Gendre en septembre.

    Le Monde avec AFP Publié le 01 août 2020 à 11h46 - Mis à jour le 01 août 2020 à 11h54

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    Après François de Rugy et Christophe Castaner, la députée des Yvelines Aurore Bergé a officialisé samedi 1er août sa candidature à la présidence du groupe La République en marche (LaREM) à l’Assemblée Nationale en septembre.

    Elle est la troisième à se porter candidate pour prendre la tête du groupe majoritaire au Palais-Bourbon en vue de la succession de Gilles Le Gendre, critiqué en interne et qui va quitter ses fonctions à la rentrée. Le scrutin est prévu les 9 et 10 septembre pour dévoiler le résultat à l’ouverture des journées parlementaires LaREM, organisées à Amiens les 10 et 11 du même mois.

    Lire aussi  Gilles Le Gendre, président des députés LRM, annonce son départ à la rentrée

    Comme Christophe Castaner la veille, elle a dit avoir « envie » d’être présidente du groupe, dans une lettre adressée à ses collègues à la fin de la session parlementaire à l’Assemblée. « Nous avons souvent douté. Certains sont partis, d’autres ne viennent plus : cela doit clairement et collectivement nous interpeller », ajoute la candidate, en référence notamment aux deux nouveaux groupes à l’Assemblée rejoints par des députés LaREM.

    Ancienne juppéiste et proche d’Edouard Philippe

    « Vous savez d’où je viens. Mais si j’ai justement choisi de quitter la droite, ce n’est pas pour que les idées de la droite conservatrice l’emportent [mais pour] construire autre chose, d’autres idées, d’autres méthodes », assure cette ancienne juppéiste réputée proche de l’ex-premier ministre Edouard Philippe. Elle dit aussi vouloir défendre un groupe « qui efface ses combats personnels au bénéfice des seuls combats qui vaillent : ceux de notre collectif ».

    Aurore Bergé fait partie des députés critiques à l’égard de la présidence de Gilles Le Gendre, fragilisé par des départs au fil de l’eau d’élus du groupe LRM, jusqu’à la formation en mai d’un neuvième groupe politique à l’aile gauche puis d’un dixième à l’aile droite, faisant perdre la majorité absolue à LaREM.

    M. Le Gendre, 62 ans, avait été déstabilisé début juin après la révélation d’une note adressée à Emmanuel Macron sur un remaniement ministériel dans laquelle il semblait plaider pour un changement de premier ministre et proposait – ce qu’il dément – un nouveau casting gouvernemental. Avec lui, c’est toute l’équipe de direction du groupe, soit quelque vingt-cinq députés qu’il avait choisis, qui devra s’en aller. Cette réorganisation pourrait coïncider avec des changements à la tête du parti présidentiel.

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi  « Amateurisme », « cramé »… Gilles Le Gendre poussé vers la sortie par des députés LRM
    Le Monde avec AFP

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  • “Cela n'a pas de sens” : Hollande prend le contrepied de Macron sur les masques à l’école

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    “Cela n'a pas de sens” : Hollande prend le contrepied de Macron sur les masques à l’école

    Dimanche 30 août, l’ancien président s’est prononcé en faveur de la gratuité des masques à l’école.

    À moins de deux ans de la prochaine élection présidentielle, comptez sur François Hollande pour se rappeler au bon souvenir de son successeur. Sur France 2, dimanche 30 août au soir, l’ex-chef de l’État a remis en cause le positionnement de l’exécutif quant à la gratuité des masques à l’école.

    Hollande critique l’utilisation des forces de l’ordre

    « Le masque étant quasi obligatoire dans l'enseignement public comme privé, il doit être gratuit pour tous, et fourni par l'éducation nationale », a-t-il jugé, ajoutant : « On fournirait des ordinateurs et pas de masques ? Cela n'a pas de sens ». Pour rappel, le gouvernement d’Emmanuel Macron n’a pas instauré la gratuité des masques à l’école. D’après BFM TV, le locataire de l’Élysée aurait même déclaré, devant la presse présidentielle : « On a eu un débat sur les masques gratuits sincèrement fou ! ». « Quel pays au monde distribue autant de masques gratuits que nous ? », aurait-il aussi interrogé.

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    Sur France 2, dimanche soir, François Hollande a aussi remis en cause le recours à la force publique par l’administration Macron. D’après lui, il y a eu « une utilisation des forces de l'ordre pas à la hauteur », notamment « pendant les manifestations des gilets jaunes », qui « a entraîné des dégradations et des violences ». 

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  • Coronavirus : Emmanuel Macron appelle les Français à la vigilance et à l’unité

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    Coronavirus : Emmanuel Macron appelle les Français à la vigilance et à l’unité

    PANDEMIE - Lors d’une cérémonie à Bormes-les-Mimosas, le chef de l’Etat a appelé à prendre pour modèle l’esprit ayant conduit à la libération de la France il y a 76 ans

    Les autorités ne cessent d’alerter les Français sur l’effort collectif à faire pour éviter une 2e vague de contaminations. A son tour, le président a profité de sa participation, comme chaque année depuis trois ans, à la cérémonie d’anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas dans le Var pour alerter l’opinion. Emmanuel Macron a ainsi appelé lundi les Français à faire preuve de vigilance « face à un virus qui réaccélère » et « d’unité », en dressant un parallèle avec l’esprit ayant conduit à la libération de la France il y a 76 ans.

    Ne pas isoler les personnes vulnérables

    « A l’heure où notre pays, comme beaucoup d’autres, traverse une crise inédite, la crise sanitaire exige que nous nous protégions tous mutuellement, que nous soyons chacun responsable de tous », a déclaré le chef de l’Etat dans la commune sur laquelle se trouve le fort de Brégançon, la propriété de l’Etat où il passe ses vacances. « Nous aurons, dans les prochaines semaines, à continuer à affronter une crise sanitaire qui prend une forme différente (…) Il faut redoubler d’attention pour les personnes vulnérables (…), mais sans les isoler », selon le chef de l’Etat.

    Au cours de son allocution devant les élus et des anciens combattants, il a mis en avant des analogies entre la situation actuelle et celle ayant mené au débarquement des Alliés en Provence en août 1944 et à la victoire sur les Nazis. Il a notamment loué cette « unité, cette capacité d’agir ensemble, de donner de son temps » dont ont fait preuve les combattants de cette époque mais aussi « le pays » depuis le début de la crise du Covid-19. « C’est ce que nous aurons à continuer de relever dans les semaines et les mois qui viennent, devant la reprise de l’épidémie, face aux difficultés économiques, sociales, face aux crises internationales que notre pays aura immanquablement » à affronter, a-t-il ajouté.

    Retour sur la polémique mémorielle

    Au cours de son allocution, Emmanuel Macron est également revenu brièvement sur la polémique mémorielle qui a éclaté au début de l’été après la mort de George Floyd aux Etats-Unis. « Notre histoire est un bloc », a déclaré le président. « On en apprend toujours, nos historiens continuent de révéler la vérité, de mieux comprendre, l’historiographie poursuit son chemin. Mais ne cherchons pas à déboulonner des statues et à effacer des noms ».

    Emmanuel Macron doit séjourner jusqu’à la fin de la semaine au fort de Brégançon, où il recevra jeudi la chancelière allemande Angela Merkel avant de regagner l’Elysée. Il présidera lundi le Conseil des ministres de rentrée au cours duquel sera présenté le plan de relance.

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    20 Minutes avec AFP

  • Beyrouth meurtri par la double explosion accueille le président français Emmanuel Macron

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    Beyrouth meurtri par la double explosion accueille le président français Emmanuel Macron

    Alors que le président français Emmanuel Macron est attendu jeudi à Beyrouth, les secours continuent de chercher des victimes parmi les débris de la double explosion qui a ravagé la capitale libanaise. Des dizaines de personnes sont portées disparues.

     

    Deux jours après les violentes explosions qui ont réduit la capitale libanaise à une ville en état d'urgence et en proie au chaos, le président français Emmanuel Macron se rend jeudi 6 août à Beyrouth.

    Il est le premier chef d’Etat à se déplacer dans ce pays depuis la catastrophe de mardi. Il y sera confronté à une situation "apocalyptique", des centaines de milliers de personnes brutalement privées de toit et de ressources et un bilan encore provisoire d'au moins 113 morts et 4 000 blessés. 

    Attendu à Beyrouth à midi, Emmanuel Macron visitera le lieu de la catastrophe, s'entretiendra avec les principaux responsables libanais et donnera une conférence de presse vers 18h30 locales avant de rentrer en France.

    Plusieurs pays dont la France ont déjà dépêché des équipes de secouristes et du matériel pour faire face à l'urgence après la double explosion présentée comme accidentelle par les autorités qui a ravagé le port et une grande partie de la capitale.

    "La situation est apocalyptique, Beyrouth n'a jamais connu ça de son histoire", a lancé le gouverneur de la ville, Marwan Abboud, qui avait éclaté en sanglots mardi devant les caméras face au port dévasté. Jusqu'à 300.000 personnes sont sans domicile selon lui. L'état d'urgence a été décrété pendant deux semaines

    Des dizaines de disparus

    Les énormes déflagrations, les pires vécues par le Liban, ont été déclenchées par un incendie qui s'est déclaré dans un entrepôt abritant depuis six ans quelque 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium, "sans mesures de précaution", selon les autorités. Elles ont pratiquement détruit le port et dévasté des quartiers entiers de Beyrouth, soufflant les vitres des kilomètres à la ronde.

    Une source officielle informée des premiers résultats de l'enquête sur les causes de la catastrophe a déclaré que l'explosion était le résultat de négligences et que ce point avait été examiné à plusieurs reprises par différentes commissions et par la justice sans que "rien ne soit fait" pour ordonner l'évacuation de ces matières extrêmement dangereuses.

    Selon Reuters, de source ministérielle, les autorités ont ordonné l'assignation à résidence des responsables portuaires chargés des entrepôts ou de surveiller les matériaux incriminés depuis 2014.

    Des dizaines de personnes restaient portées disparues mercredi selon le gouvernement, tandis que les secouristes poursuivaient leurs recherches dans l'espoir de retrouver des survivants.

    Cette tragédie frappe un pays plongé depuis des mois dans une très grave crise économique, marquée par une dépréciation inédite de sa monnaie, une hyperinflation, des licenciements massifs et des restrictions bancaires drastiques.

    Ses effets ont été encore aggravés par la pandémie de coronavirus, qui a contraint ces derniers mois les autorités à confiner pendant plus de trois mois sa population.

    L'Agence de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation, la FAO, dit à présent craindre à brève échéance un problème de disponibilité de farine pour le Liban, des silos de céréales installés près du port ayant été éventrés.

    La colère des Libanais

    Sous le choc, les Libanais ont crié leur colère face à cette catastrophe de trop. "Partez tous! (...) Vous êtes corrompus, négligents, destructeurs, immoraux. Vous êtes des lâches. C'est votre lâcheté et votre négligence qui ont tué les gens", a lancé un journaliste libanais connu, Marcel Ghanem, dont l'émission télévisée jouit d'une grande audience. Le mot-dièse "Pendez-les" circulait sur Twitter.

    L'importante diaspora libanaise a elle aussi réclamé des comptes. "Cette tragédie est une preuve de plus de l'incompétence de la classe politique qui a gouverné le Liban depuis plusieurs décennies", s'est indigné Antoine Fleyfel, philosophe et théologien franco-libanais, vivant en France.

    Selon des sources de sécurité, les autorités du port, les services des douanes et des services de sécurité étaient tous au courant que des matières chimiques dangereuses étaient entreposées au port mais se sont rejeté mutuellement la responsabilité du dossier.

    Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a de son côté annoncé mercredi reporter la lecture du jugement, prévue pour vendredi, dans le procès de quatre hommes accusés d'avoir participé en 2005 à l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, "par respect pour les innombrables victimes" des explosions.

    Avec AFP

  • Démission de Christophe Girard : Anne Hidalgo saisit la justice pour « les graves injures publiques » contre la mairie de Paris

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    Démission de Christophe Girard : Anne Hidalgo saisit la justice pour « les graves injures publiques » contre la mairie de Paris

    Lors d’une manifestation pour demander la démission de Christophe Girard, adjoint à la culture d’Anne Hidalgo, jeudi, des manifestantes et des manifestants ont qualifié l’Hôtel de Ville de « pedoland »

    JUSTICE - Lors d’une manifestation pour demander la démission de Christophe Girard, adjoint à la culture d’Anne Hidalgo, jeudi, des manifestantes et des manifestants ont qualifié l’Hôtel de Ville de « pedoland »

    La situation s’enlise à la mairie et la majorité d’Anne Hidalgo se fissure après la démission de son adjoint, Christophe Girard avec en toile de fond, désormais, un volet judiciaire. La maire de Paris a décidé ce vendredi de saisir la justice pour « les graves injures publiques » prononcées contre la mairie, au lendemain d’une manifestation qualifiant l’Hôtel de Ville de « pedoland », a-t-elle annoncé dans un communiqué. Elle a également fait savoir que les deux élues à l'origine du rassemblement étaient désormais « en dehors de la majorité municipale ».

    Christophe Girard, adjoint à la Culture à la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé avoir décidé de remettre sa démission jeudi, après des attaques d’élus écologistes à la suite de son audition en mars dans l’enquête « pour viols sur mineurs » visant Gabriel Matzneff.

    « Je ne laisserai rien passer »

    « Ça suffit ! Hier, des propos indignes ont été proférés, des banderoles infamantes ont été brandies. Tout cela porte atteinte à nos valeurs », dénonce Anne Hidalgo dans ce communiqué. « Je ne laisserai rien passer. Il en va du respect des principes fondamentaux qui soutiennent notre vie démocratique, du respect du droit et, au fond, de la solidité du pacte qui fonde nos institutions, ajoute-t-elle. Je déférerai devant les tribunaux les graves injures publiques qui ont été dirigées contre la mairie de Paris. »

    Par ailleurs, la maire de Paris « prend acte du fait que les deux élues siégeant dans le groupe des Verts au Conseil de Paris », en l’occurrence Raphaëlle Rémy-Leleu et Alice Coffin, toutes deux militantes féministes et nouvelles élues, à l’origine de ce rassemblement jeudi, « se placent ainsi d’elles-mêmes en dehors de la majorité municipale ».

    Ce vendredi lors du Conseil de Paris, la préfet de police Didier Lallement a souhaité exprimer en séance un « salut républicain » à l’adresse de Christophe Girard déclenchant des applaudissements nourris dans les rangs. Anne Hidalgo s’est d’ailleurs levée pour rendre hommage à son ex-adjoint. L'élue EELV du 12e arrondissement, Alice Coffin, n’a de son côté, cessé de crier « La honte, la honte, la honte ».

    Désormais, selon un communiste à l’AFP, « la question qui se pose c’est sur qui Anne Hidalgo peut compter au sein des écologistes ? ». Pour David Belliard, adjoint aux transports d’Anne Hidalgo et candidat EELV à la mairie de Paris, la participation d’EELV à la majorité ne fait pas de doute : « Il n’y a pas pour nous de sujet particulier, on continue à travailler » et « à [en] faire partie ».

     

    Vidéo: Statut du parquet: Macron s'est engagé à une révision constitutionnelle, affirme Dupond-Moretti (AFP)